Une blogueuse féministe a décidé de dénoncer les articles sur les violences faites aux femmes dans un Tumblr WTF
Les violences faites aux femmes ne sont pas de simples événements anecdotiques. Pourtant, il se pourrait bien que les médias traitent ce genre d’informations de manière inappropriée. Pour dénoncer cette pratique, une journaliste féministe a décidé de créer un Tumblr.
Sophie Gourion, une journaliste féministe, a crée le Tumblr « les mots tuent
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Sophie Gouriou est une journaliste féministe qui tient un blog appelé « Tout à l’égo ». Dernièrement, la rédactrice a bien fait comprendre son positionnement vis-à-vis de la banalisation des violences faites aux femmes. Pour dénoncer ce fait, elle a créé un Tumblr intitulé « les mots tuent ». Elle explique que « les drames familiaux, les drames de la séparation, les pétages de plombs se retrouvent dans les colonnes des faits divers, entre 2 chiens écrasés, comme s’il s’agissait d’événements isolés, liés au hasard et non systémiques ». Dans son Tumblr, la féministe a sélectionné et regroupé plusieurs titres de presse qu’elle a pu trouver sur le web. Elle accuse ces articles, et probablement leurs auteurs, de minimiser la situation des femmes victimes d’agressions. Elle rajoute: « Pour beaucoup, ces perles sont amusantes et sans gravité (…) Je voulais montrer en compilant leur récurrence que ces expressions sont loin d’être anodines et isolées. Elles constituent une véritable guerre du langage ».
Le problème a déjà été soulevé quelques années plus tôt
Ce n’est pas la première fois que le problème fait cogiter les journalistes et les féministe. En mars 2014, un collectif de femmes journalistes, « prenons la Une” expliquait dans Libération que “le crime passionnel n’existe pas ». On pouvait également lire que « les médias en abusent et contribuent à minimiser d’emblée la responsabilité du meurtrier présumé, voire à l’effacer, écrivaient-elles notamment. La passion, c’est ce qui nous dépasse. Le drame évoque l’accident, et occulte la violence. (…) Le fait divers ne vaut d’être raconté que s’il est contextualisé, pour ce qu’il dit de notre société, et ce qu’il nous permet de ne plus reproduire ». Peut-être que la France devrait suivre l’exemple des médias publics espagnols. En 2008, ils adoptaient une charte visant encadrer le traitement des violences faites aux femmes dans la presse.