Vous êtes-vous déjà demandé comment naissaient les sujets official du baccalauréat ? Révélations sur le processus d’élaboration des intitulés et la logistique mobilisée pour faire face à ce défi national
Les chiffres donnent le tournis : 4 000 sujets au total, 6 millions de pages A4 imprimées chaque année pour la seule Ile-de-France dont plus de 100 sujets de philo et 150 d’anglais sensés satisfaire les quelques 703 059 candidats du bac général qui s’étaient présenté en 2012…
Sans oublier les 200 000 de plus des bacs pro. Voilà le type de bilan qu’on peut dresser pour une seule des sessions du bac dans notre cher pays.
La chaîne de fabrication est plutôt complexe : le signal est donné par le ministère de l’éducation nationale qui distribue les cartes en fonction des différentes académies du territoire. Le top départ est donné au printemps, dans le courant du mois de juin.
Commissions et enseignants « cobayes »
Ce sont ensuite ces dernières qui mettent en place des « commissions d’élaboration et de choix de sujets », par le biais de leurs divisions d’examen, apprend-on dans Le Figaro. Ces équipes sont composées d’une dizaine d’enseignants du secondaire, chapeautés par l’inspection d’académie et généralement une personnalité du supérieur.
Ce sont elles qui sont en charge de fabriquer les sujets officiels pendant des mois avant de les faire tester grandeur nature par 2 profs « cobayes », comme on dit au Ministère, de septembre à décembre. Et histoire d’évaluer correctement le niveau de difficulté, les enseignants témoins doivent traiter les sujets dans un temps inférieur au délai imparti lors des sessions officielles.
Courant mars, la copie revient vers le rectorat qui tranche définitivement sur l’adoption ou non de tels sujets. Et dès le mois d’avril, l’académie officialise et finalise le choix des sujets en les faisant circuler en interne selon un processus « informatisé ultrasécurisé », à en croire les mots du directeur du service interacadémique des examens et concours, le fameux Siec, Vincent Goudet interviewé par Le Figaro.
Les sujets partent à la dernière minute
De là ils sont stockés dans un dépôt mieux gardé que Fort Knox, siège du trésor américain, du côté des rectorats. Ce n’est qu’à la dernière minute, quelques jours seulement avant le déroulement de chaque épreuve, que les lots sont enfin livrés sur les lieux des différents centres d’examen réservés pour l’occasion.
Le saviez-vous ? Question de sécurité, des fois qu’une perte ou qu’une infraction surviennent, environ 40 % des sujets sélectionnés en dernière analyse sont des sujets de rechange, qui ne serviront qu’aux candidats des sessions de rattrapage organisées pour l’examen qui a lieu la plupart du temps au mois de septembre suivant.
T.C.
Source : Le Figaro, e-orientations, bac-brevet-examens.20minutes-blogs
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