L’inégalité entre les hommes et les femmes politiques, on connaît. Mais nous sommes loin d’imaginer ce que ces dernières subissent en coulisse, obligées de faire profil bas et souvent contraintes au silence. Rachida Dati a décidé d’en finir avec ces méthodes machistes, elle dénonce
Invitée sur le plateau de BFM TV-RMC, la maire UMP du VIIe arrondissement de Paris a réglé ses comptes avec son propre camp. Présente pour défendre sa candidature aux municipales parisiennes, elle dénonce les dénigrements, intimidations, insultes qu’elle subit depuis 2007. Elle donne l’exemple de Bernard Debré, député de Paris, qui ne lésine pas à l’injurier fréquemment : Lui, ça le gêne que je puisse avoir transgressé, être partie d’une condition sociale et avoir accédé à une autre
. Loin d’une divergence politique, ce sont les origines sociales de la candidate qui sont en ligne de mire.
Des pressions sexuelles
Lors d’un déjeuner entre élus UMP parisiens le 12 février, Rachida Dati s’est faite humilier par Claude Goasguen, député-maire du XVIe et soutien de Kosciusko-Morizet pour sa candidature à la Mairie de Paris. Le Canard Enchaîné a rapporté leur conversation houleuse : Tu ne vas pas faire ta loi ici. Ramène pas dans la capitale tes mœurs du 9-3
, à cela Madame Dati a répondu Tu te prends pour qui pour me parler sur ce ton ? Tu t’y crois autorisé parce que j’ai refusé de coucher avec toi ?
La maire du VIIe a approuvé tous ces dires pour confirmer que Claude Goasguen fait régulièrement pression sur la gent féminine. Les quelques femmes présentes lors du déjeuner étaient ravies des réponses de l’ex-Garde des Sceaux.
Durant l’interview pour BFM TV-RMC, elle tacle également Brice Hortefeux qu’elle juge irresponsable. Elle l’affuble même du surnom « Papa-Sarkozy-m’a-dit ». Voilà une femme déterminée à ne plus se laisser rabaisser par des hommes machistes.
M. M.
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