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Les épreuves de l’amour: le couple à l’épreuve de l’ infertilité !

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Faire un bébé ensemble, quoi de plus naturel quand on s’aime ! Pourtant un couple sur six souffre de stérilité et ou d’ infertilité. Au […]

Faire un bébé ensemble, quoi de plus naturel quand on s’aime ! Pourtant un couple sur six souffre de stérilité et ou d’ infertilité. Au départ, le couple pense à une aventure sans encombre. 18 mois après les premiers essais, toujours aucun signe de grossesse. Le moment d’aller voir un gynécologue a sonné.

Quand l’ infertilité est diagnostiquée, l’épreuve débute

Commence alors une série d’examens : échographie, hystérosalpingographie, dosages hormonaux, spermogramme. Le couple commence à être mis à rude épreuve. Parler l’un avec l’autre de ces moments vécus permet de les affronter. Quand le diagnostic est prononcé l’égo de chacun est blessé. La femme stérile se sent incomplète, inutile. Pour l’homme infertile, sa masculinité et sa virilité sont remises en cause.

La peur que l’autre parte se dessine alors. Le travail de deuil du bébé naturel sera nécessaire. Ce qu’il faut c’est retrouver le couple tel qu’il était avant le projet. Se souvenir de l’amour mutuel rayonnant permet de comprendre qu’il n’y a aucune raison de s’en vouloir d’être infertile et d’être quitté.

Consulter un psychologue spécialisé en aide médicale à la procréation, AMP est aussi nécessaire. Il aide le couple à comprendre les difficultés du long parcours qui s’annonce. Il prépare aussi aux échecs des tentatives. Ce spécialiste permet aussi de déceler des problèmes sous-jacents.

Il arrive qu’un enfant soit envisagé pour arranger les choses. Or un enfant n’est pas un pansement. Le psychologue aidera le couple à résoudre ses problèmes avant de commencer tout protocole AMP. Ainsi la séparation sera évitée. Il y a trois fois plus de divorce parmi les couples qui ont fait des FIV sans consulter que chez les couples fertiles.

Avant de s’engager, le couple doit prendre la décision à deux

« Pour notre deuxième enfant nous n’avons pas parlé du souhait de chacun. J’étais persuadée qu’il voulait commencer les essais. J’ai donc décidé de prendre rendez-vous avec mon gynécologue. Je lui ai imposé mon choix. C’est une erreur de ma part. Elle a été fatale pour nous deux. Je ne l’ai découvert qu’après », avoue Auréline, 33 ans.

L’importance de dialogue et la prise en compte du souhait de chacun sont les clés pour rester un couple uni.

Le traitement contre l’ infertilité bouleverse un couple

Lorsque les deux partenaires décident de poursuivre la route de l’AMP, un parcours du combattant s’annonce. La vie est rythmée par les injections d’hormones, les prises de sang quasi quotidiennes, les monitorages.

En général la femme est plus impliquée car elle subit le traitement quelle que soit l’origine de l’ infertilité. Beaucoup d’hommes se retrouvent démunis devant les examens et les traitements subis par leur conjointe.

Auréline a éprouvé cette gêne durant ses essais. « Tous les matins à 7 heures précises je devais aller faire les prises de sang. Tout de suite après, je partais faire le monitorage (NDLR : échographie permettant de voir le nombre de follicules, leurs grosseurs, et leurs évolutions afin d’adapter la dose d’hormones). C’était très fatigant. Mon conjoint n’a pas été l’oreille attentive que j’espérais, même s’il m’amenait au laboratoire. C’est assez déstabilisant. »

Un soutien psychologique ou la participation à un groupe réunissant d’autres couples suivant le même parcours est aussi indispensable pour s’en sortir.

Pour éviter que l’amour disparaisse par ce désir d’enfant, il faut aménager des plages à deux, qui changent du quotidien AMP. Une sortie au restaurant, au cinéma, une balade permettent de ne pas se focaliser sur le parcours. C’est important pour son bien-être et celui de son/sa partenaire.

Autre avantage : remettre la sexualité du couple au meilleur de sa forme

La prise d’hormones peut faire grossir. Les injections quotidiennes dans le ventre laissent des traces disgracieuses et douloureuses. Il est difficile pour une femme de se sentir séduisante et désirante.

La manière de concevoir le bébé lors d’une AMP n’aide pas non plus à remonter la libido. Pendant que la femme se fait prélever ses ovocytes dans un bloc opératoire, son conjoint doit aussi se rendre seul dans une cabine aseptisée afin de recueillir son sperme.

Les câlins sont programmés par le médecin à des jours et des horaires précis. Même le nombre de câlins l’est aussi. Trouver des petits jeux, insister sur des préliminaires… aident à retrouver la sexualité d’avant essai.

Lorsque l’implantation des ovocytes ou l’insémination se fait, s’en suivent 15 jours d’espoirs, de peur, d’analyse de chaque symptôme. Les seins sensibles et douloureux, la nausée, la fatigue… contribuent à alourdir l’attente. Ces 2 semaines passées, le taux de béta hcg n’est pas forcément bon. Tout s’effondre pour le couple. La déprime voir la dépression peut aussi arriver. Même croiser une femme enceinte ou un bébé devient une épreuve douloureuse. Là encore consulter un psychologue sera utile, sinon la mort du couple est quasi assurée lors d’une prochaine tentative.


Les épreuves de l'amour: le couple à l’épreuve… par MCETV

Réjane-Ludivine Rothier