Dossier MCE
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La FNEGE met en garde les ESC contre leur course à l'élitisme

Les éminences de la FNEGE décrivent un scénario catastrophe découlant du système actuel des grandes écoles de commerce et de management. MCE-tv joue les rapporteurs

Les journalistes du Figaro ont eu entre leurs mains une étude de la Fondation Nationale Pour l’Enseignement de la Gestion des Entreprises pour le moins étonnante. Dans cette dernière, la direction de l’organisme s’inquiètent d’assister à une véritable fuite en avant de nos ESC.

La fondation créée en 1968 est pourtant un des moteurs du système des écoles de commerce, en éditant nombre de concours et de tests académiques utilisés par les ESC dans leurs épreuves d’admission, à l’image du QCM bien connu du TAGE MAGE ou encore du TAGE 2.

Un modèle en crise

Quand les responsables de la FNEGE s’expriment avec pessimisme, ils ne mâchent pas vraiment leurs mots. «Impasse financière et stratégique» ou encore «situation de rupture», telles sont les images qu’ils ont trouvé pour décrire à leur humble avis l’état des lieux des ESC aujourd’hui.

En ayant pour seule ambition de décrocher un maximum d’accréditations, à l’image de l’AACSB, d’AMBA ou encore d’EQUIS, et comme unique objectif de gagner en visibilité en gravissant un à un les échelons des plus grands classements internationaux, la FNEGE estime ni plus ni moins que les ESC pourraient bien y laisser leur âme au passage.

A armes égales ?

C’est que les meilleures ESC ont beau caracoler dans le top 5 parfois 3 mondial, elles ne jouent pas dans la même cour que les monstres sacrés à l’image d’Oxford ou encore Stanford. La FNEGE considère qu’ «[a]ujourd’hui, on attend de tous les établissements qu’ils soient Harvard ,qui brille par ses études de cas et l’excellence de sa recherche. Ce modèle orienté autour du “tout-recherche” n’est pas tenable».

Avec à la clef une explosion du recrutement d’enseignants-stars dans le petit monde des Business Schools internationales comme du reste de la masse salariale du côté des poids lourds, au point d’atteindre une envergure critique creusant d’autant plus la concurrence avec les réseaux plus modestes, incapables de suivre.

T.C.

Source : Le Figaro

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