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Lifestyle: pourquoi vous n’avez pas fini de voir des baskets chaussettes

Rivales de choc au phénomène « dad shoes », ces baskets chaussettes à l’allure de chaussettes design s’imposent dans les rues. Décryptage !

Quand il s’agit de s’acheter une nouvelle paire de baskets chaussettes, bien des critères entrent en jeu. L’esthétique, l’effet « mode », la qualité des matériaux utilisés… Et, cela va sans dire, le confort que le soulier suscite. Pas toujours évident d’envoyer du lourd devant son crew en étant aussi à l’aise que dans une paire de chaussons ou de chaussettes ! Quoi que… Ne serait-ce pas justement pour cela qu’est arrivée, comme le Messie, la mode des « baskets chaussettes » ? MCE sort sa loupe de fashionista pour vous offrir un décryptage aux petits oignons !

Les baskets chaussettes: un succès signé Balenciaga

À l’évocation des « sneakers chaussettes », sans doute les plus férus de mode penseront immédiatement à un modèle bien particulier. La « Speed Trainer » signée Balenciaga pardi. Sortie en 2017, la paire a grillé la politesse à toutes les autres en se privant de publicité. Sabrina Laouri, directrice artistique et consultante mode revient sur la genèse du phénomène. « Ces ‘Speed Knit Trainers’ sont sorties en 2017 sans crier gare, elles ne sont même pas passées par un défilé, elles ont tout simplement étaient directement proposées en boutique ! » Un fait aussi singulier que l’apparence de ces baskets, sortes de chaussettes allongées et minimalistes aussi confortables que celles portées à la maison. Mais pas franchement au même prix. Comptez 550 euros en moyenne pour obtenir le sésame !

Pour sûr, d’autres marques, plus streetwear, surfent allégrement sur la tendance. Dès lors, impossible de ne pas citer la Nike Sock Dart, vendue 80 euros en moyenne. Ou la NMD City Sock estampillée Adidas, de 130 à 180 euros selon le coloris et les matériaux utilisés. Des modèles résolument plus urbains qui n’arrivent pas à la cheville du bulldozer créé par Balenciaga selon notre spécialiste. « Les baskets chaussettes Balenciaga reste le must : pas de lacets et une grosse semelle, presque comme des boots mais en maille noire minimaliste que l’on peut mettre avec tout. Que ce soit une jupe, un pantalon, un jogging… » Mieux encore : elles offrent une touche à la fois trendy, sportwear et décalée. « Ce sont des chaussures très zen avec un petit coté Japonais/ ninja. Sans être Kawai. » Bah oui, si Naruto était pote avec Cara Delevingne, ça se saurait !

Les baskets chaussettes, une ode au mauvais goût

À se demander comment un modèle aussi simple (pour ne pas dire simpliste) peut autant avoir le vent en poupe. D’autant plus que les préférences actuelles s’orientent plutôt vers les « dad shoes ». Mais si, vous savez, ces modèles surdimensionnés aux couleurs flashy tout droit sortis du vestiaire de votre papa ! C’est peut-être justement pour ça que la basket chaussette se distingue. Alors que la dad shoe se veut lourde et imposante, la basket chaussette brille par sa légèreté. Plus confortable, sa semelle plus épaisse que le reste assure au pied un bon ancrage. Suffisant pour galoper… À l’inverse, on vous défie de courir un sprint avec la fameuse « Triple S » de Balenciaga, faisant presque le poids d’un nouveau né ! (Et dire qu’on exagère à peine).

Alors OK, on vous voit venir. Sans doute certains pointeront du doigt la matière du corps de la partie « chaussette ». Rendant facilement les pieds les plus dodus quelque peu… disgracieux. Peut-être bien, oui. Et après ? Comme le rappelle notre expert, « nous ne sommes plus vraiment dans le coté esthétique au niveau des sneakers. N’oublions pas que nous vivons une tendance ‘mauvais goût’. Le mauvais goût assumé est un moyen pour les maisons de couture et les griffes de rester concurrentielles. Elles jouent sur le décalage esthétique. » Autrement dit, plus votre pied paraît « tassé », mieux c’est. Bon, on exagère peut-être, mais vous comprenez l’idée…

Des copies comme s’il en pleuvait

Preuve irréfutable du succès : la copie. Chaque maison de luxe, désireuse de se tailler la part du lion, a sorti sa propre version. Fendi, Valentino, Miu Miu… Leurs modèles, oscillant entre 500 et 800 euros, n’ont rien à envier au chic du modèle de Balenciaga. Et ne devraient donc pas manquer d’être à leur tour rapidement « sold out ». Le phénomène est tel que, forcément, les enseignes abordables s’y mettent aussi. Vous pourrez donc trouver sans trop de problème une version alternative chez des fabricants comme Zara. Un bon moyen d’être « in » sans faire un prêt auprès de votre banque ou vendre l’un de vos pieds. Et puis, le cas échéant, porter votre nouvelle acquisition serait un chouia plus compliqué !

Sharon Ford

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