Une étude américaine a démontré que l'usage des e-cigarettes pouvait avoir certains impacts négatifs, notamment sur le foie et le coeur
Une étude américaine a indiqué que la consommation des e-cigarettes contribuerait à l’accumulation de graisse dans le foie. Cela pourrait à long terme exposer les consommateurs à des risques de santé.
Un usage qui présente aussi des risques de crise cardiaque
Le congrès annuel de la société américaine d’endocrinologie (ENDO) se déroulait dimanche dernier à Chicago aux États-Unis. À cette occasion, des chercheurs de la Charles R. Drew University of Medicine and Science (CDU) de Los Angeles présentaient une étude consacrée à l’usage des e-cigarettes.
En ayant exposé une souris de laboratoire à la vapeur de cigarette électronique, ils ont remarqué que son usage pouvait entraîner une accumulation de la graisse dans le foie. Toujours selon cette étude, beaucoup de zones d’ombres entourent encore les risques que présente la vapoteuses sur la santé. On pourrait par exemple citer l’effet de la nicotine sur le foie, le diabète, la maladie cardiaque ou encore l’infarctus.
D’autres travaux ont aussi pu être menés pour éclaircir ces questions. C’est le cas d’une étude réalisée par des chercheurs de l’UC San Francisco. Elle a démontré qu’une utilisation quotidienne des cigarettes électroniques doublait le risque de crise cardiaque.
Les chercheurs encouragent les autorités à limiter l’usage des e-cigarettes
Pour en arriver à cette conclusion, il a fallu pendant douze semaines exposer des rongeurs aux aérosols d’e-cigarette. Privés du gène “ apolipoprotéine E ” (APOE), le risque de maladie cardiaque et d’accumulation de graisse dans le foie étaient augmentés. En outre, les rongeurs étaient plus ou moins dans des conditions similaires que des fumeurs. Leur niveau d’exposition à la nicotine était le même que celui des fumeurs, et leur régime alimentaire était riche en graisse et en cholestérol.
Pour les souris exposées aux e-cigarettes, on a observé 433 modifications génétiques en relation avec le développement de la maladie du “ foie gras ”. En outre, une altération a eu lieu pour certains gènes liés à l’horloge biologique du corps.
Cette étude, accompagnée de celle menée par la CDU prouvent bien que les e-cigarettes ne sont pas si inoffensives comme beaucoup peuvent le croire. L’auteur de la première étude, Theodore C. Friedman, demande aux autorités de reconsidérer la question. Il est en tout cas vrai que les e-cigarettes ont beaucoup été banalisées, présentant pour certains moins de risques que le tabagisme.