Des chercheurs d’une université américaine ont mis au point un robot vomisseur pour découvrir les effets de la contamination de la gastro-entérite.
Pour savoir comment le virus de la gastro-entérite arrive à se diffuser, des chercheurs de l’université de l’état de Caroline du Nord et de la Wake Forest University ont réalisé un mannequin simulant un homme en train de vomir. Et même si ces travaux peuvent faire rire, il semblerait qu’ils permettent une avancée considérable pour limiter les risques de propagation de la maladie. Les chercheurs en sont donc convaincus, le fait de vomir permet de diffuser les particules de norovirus, responsable de 50% des contaminations. « Des études épidémiologiques ont bien montré que la vaporisation du virus lorsqu’on vomit était un mode de transmission plausible du norovirus. Notre travail confirme que cela est non seulement possible mais probable », explique Lee-Ann Jaykus, un professeur en sciences de la nutrition au magazine Sciences et Avenir.
Un simulateur de vomi pour déterminer le taux de contamination de la gastro-entérite
Afin de mesurer le taux de particules virales vaporisées dans l’air, les chercheurs ont mis au point une… machine à vomi. Cet engin reproduit donc la dynamique de propulsion du jet. Ils ont placé dans l’estomac virtuel du mannequin, des particules d’un virus inoffensif, le MS2 bactériophage. Et ainsi en simulant un vomissement, ils ont pu mesurer le taux de particules éjectées dans les airs. E« n termes de pourcentage global, très peu de virus est vaporisé, mais dans l’absolu, c’est énorme comparé au taux de virus nécessaire pour provoquer une infection », explique Francis de los Reyes, co-auteur de l’étude, dans le magazine Sciences et Avenir.
Les travaux continuent pour les étudiants
Mais les travaux de ces étudiants chercheurs ne sont pas finis. En effet, l’équipe souhaite maintenant découvrir le temps pendant lequel ces particules peuvent rester en suspension dans l’air. Et donc définir si celle-ci peuvent voyager durant une certaine durée, et donc, infecter l’air sur une certaine période.