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Cancer du col de l'utérus : moins d'un tiers des adolescentes françaises vaccinées

Une étude conduite par des experts de l’Institut de veille sanitaire révèle que 29,9 % des adolescentes françaises sont vaccinées contre le cancer du col de l’utérus. Un virus qui tue près de 1.000 femmes par an

Le vaccin contre le cancer du col de l’utérus susciterait-il des inquiétudes ? Une étude menée par des experts de l’Institut de veille sanitaire (InVS) et publiée mardi dans la revue BEH, montre que seules 29,9 % des jeunes filles de 15 à 17 ans étaient vaccinées correctement en France, c’est-à-dire qu’elles avaient reçues les trois doses réglementaires, 45,3 % d’entre elles n’avaient reçu qu’une seule dose.

Le vaccin HPV, qui permet de se prémunir contre le virus du papillome humain, n’est pas obligatoire en France mais seulement recommandé pour toutes les jeunes filles âgées de 14 ans.

Des doutes sur l’efficacité sur le long terme

Ces faibles taux de couverture révèlent que les recommandations de ce vaccin sont insuffisantes, estiment les épidémiologistes de l’InVS auteurs de l’étude. Les scientifiques imputent cette tendance à la publication, au printemps 2012, de plusieurs articles dans la presse nationale mettant en cause la sécurité d’emploi du vaccin.

En effet, plusieurs enquêtes révèlent que l’efficacité du vaccin n’a pas été prouvée sur le long terme. De plus, une association de consommateurs américains a démontré qu’il existait de nombreux effets secondaires du vaccin HPV.

Près de 1.000 décès par an en France

Près de 80 % des femmes sont susceptibles d’être infectées par le papillomavirus. Dans la majorité des cas, ce virus transmis lors d’une relation sexuelle, disparaît tout seul. Cependant, en 2011 en France, 6.800 femmes ont été atteintes par le cancer du col de l’utérus causant le décès de 1.000 d’entre elles. Il s’agit de la quatrième cause de cancer chez la femme.

F. G.

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