Découvertes
Partager sur

Détecter le cancer du poumon avec une prise de sang

Une simple prise de sang devrait désormais permettre de détecter un certain type de cancer du poumon et permettre aux malades de bénéficier d’un traitement ciblé

C’est une nouvelle méthode qui permettrait de remplacer une biopsie traditionnelle invasive : la prise de sang. Des chercheurs de l’institut Gustave Roussy à Villejuif ont en effet mis au point une technique qui permettrait d’identifier la forme la plus fréquente de cancers du poumon grâce à un simple échantillon de sang
Efficace sur 85% des cancers du poumon. Il existe deux types différents de cancer du poumon : celui à petites cellules, qui représente 15% des cas, et celui à non petites cellules que l’on retrouve chez 85% des patients. Dans beaucoup de cas chez ces derniers, la tumeur est caractérisée par une anomalie affectant le gène ALK. Et les patients atteints de ce type de cancer peuvent bénéficier d’un nouveau médicament, le Crizotinib. expliquent les auteurs de la découverte. Un médicament plus efficace. Il est donc primordial de les identifier pour leur donner le meilleur traitement possible. Les chercheurs ont découvert que la prise de sang ou biopsie liquide permet de détecter ces mutations du gène ALK dans les cellules tumorales qui circulent dans le sang, sans passer par la biopsie.

Eviter la biopsie chirurgicale

Jusqu’ici pour identifier ce gène, les médecins réalisaient une biopsie : le prélèvement chirurgical d’un fragment de tumeur. Cette biopsie très contraignante devait parfois être pratiquée plusieurs fois pour avoir des résultats probants. La prise de sang constitue une méthode moins invasive et tout aussi efficace : une étude menée sur 32 patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules a prouvé que tous les malades ALK positifs ont bien été identifiés. Outre le dépistage, cette méthode pourrait assurer un suivi du traitement donné au patient et contrôler l’efficacité du traitement via des prises de sang régulières.

Cette technique pourrait également servir à d’autres applications : elle pourrait être utile dans le dépistage d’autres anomalies génétiques comme le cancer du sein ou de la prostate.

Julie Minvielle

Sources : Le Point TopSante

Afficher +