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Mort imminente: des chercheurs étudient le phénomène des « sorties de corps »

Mort imminente: des chercheurs étudient le phénomène des "sorties de corps"

Ce week-end à Paris des chercheurs français et américains ont exploré les capacités "méconnues" de la conscience. La fameuse mort imminente...

Étrange. À Paris, ce week-end, plus de 1500 personnes, dont des chercheurs français et américains… Ont exploré les capacités « méconnues » de la conscience. En effet le monde scientifique commence tout juste à s’intéresser à l’univers de la conscience. Les études menées pourraient aider à mieux comprendre le phénomène de mort imminente. Y a t-il une conscience, ou une vie après la mort ? Tel est la question philosophique vieille de 2500 ans.

Les sorties de corps : étranges et déroutantes

Tout d’abord, qu’est-ce que la mort imminente ? Pour le savoir il faut d’abord comprendre ce qu’est « une sortie de corps ». France Info a publié la semaine dernière un reportage sur un certain Nicolas. Le jeune homme raconte que depuis l’enfance, il dit pouvoir « sortir de son corps plusieurs fois par jour ». Pendant dix ans, deux scientifiques ont étudié les capacités hors du commun de Nicolas avec un protocole « en double aveugle ». C’est-à-dire, faire des essais pour prouver que ce qu’il dit est réel, et qu’il peut vraiment sortir de son corps. Le jeune homme devait identifier une image choisie par ordinateur et projetée dans une autre pièce. « Sur 40 tentatives de sortie hors du corps sous contrôle, il est parvenu sept fois à voir une image sans jamais se tromper ». Explique le site d’informations. Étrange, invraisemblable, faux… Tout ceci est déroutant. Pourtant, la science s’intéresse sérieusement au phénomène de mort imminente, depuis quelques années maintenant.

Y a t-il une vie après la mort ?

« Dans les premières minutes après la mort, la conscience n’est pas annihilée. » Le docteur Sam Parnia, a dirigé l’étude AWARE, surnommée « la plus grande étude au monde sur les expériences de mort imminente » (EMI), aussi appelées en anglais near death experiences (NDE). « Généralement, on parle d’EMI lorsqu’une personne se réveille après s’être trouvée dans un état de mort clinique ou dans le coma. Avec les progrès de la médecine, ces situations sont de plus en plus fréquentes et les témoignages se multiplient aux quatre coins du monde ».

L’étude AWARE dévoile que la période durant laquelle une activité consciente du cerveau humain existe, même après un arrêt cardiaque, est estimée à trois minutes. « Nous ne savons pas si elle s’estompe après, mais directement après la mort, nous sommes encore conscients. Le cerveau ne s’arrête pas quand le cœur s’arrête de battre. » Explique Sam Parnia dans une interview au Daily Mail il y a quelques années.

Des expériences de mort imminente ressenties par des milliers de personnes

Mais alors, qu’est-ce qui provoque cette sentation de quitter son corps ? Plusieurs personnes victimes de graves accidents ont raconté avoir voyagé dans « un espace un peu velouté, un peu diaphane, un peu blanc (…) et une sensation de paix ». En outre, les témoignages se rejoignent presque tous. Les scientifiques reconnaissent la réalité de l’expérience des témoins. « Les EMI, c’est un phénomène physiologique qui existe et est bien réel. Les gens qui racontent cela l’ont vraiment ressenti. Sinon, il faudrait supposer qu’ils mentent. Or, il y a des milliers de témoignages ! » Racontait Steven Laureys au quotidien belge La Libre Belgique, en 2013.

Des hallucinations provoquées par le cerveau

Aussi, la majorité des scientifiques expliquent que l’EMI est le produit d’un cerveau endommagé. Ils pensent, comme les chercheurs du Coma Science Group, que chaque élément d’une telle expérience (à savoir tunnel de lumière, bien-être, sortie hors du corps, etc.)… Est provoqué « par l’atteinte d’une région cérébrale spécifique, en raison du manque d’oxygène qui survient lors de tout arrêt cardiaque ».

Enfin, la sensation de voir « tout au ralenti » est due à la mémoire. « Normalement, notre mémoire fonctionne comme une passoire. Nous n’enregistrons pas tout ce qui est perçu par notre système ». Expliquait le chercheur David Eagleman au site Slate. Pour Mitchel Bitbol, chercheur au CNRS, les récits d’EMI sont « à prendre au sérieux ». Toutefois, il rappelle que « quand la mort est là, nous ne sommes plus. ». Flippant, non ?

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