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Infanticide : une mère écope de 10 ans de prison pour avoir fracassé le crâne de son bébé

La cour d’assises de Charente a condamnée hier une femme pour le meurtre de son nouveau-né, en avril 2010. Elle a expliqué avoir commis l’infanticide par peur de son compagnon

Après avoir déjà passé 33 mois en cellule, Isabelle Festy, 39 ans, devrait passer 10 ans en prison pour le meurtre de son nouveau-né, en avril 2010, à Coulgens en Charente. Le crime aurait été commis dans la nuit du 16 au 17 avril 2010. La femme a accouché en silence chez elle de peur de réveiller ses enfants et son mari. Après avoir coupé le cordon ombilical elle-même dans la salle de bain, elle a fracassé le crâne du nouveau-né contre le lavabo, prise de panique en entendant son mari se lever. Tout d’un coup, ça a été la peur, la panique, la colère, j’étais bonne à rien comme il me le répétait sans cesse. La haine est montée en moi. La femme a ensuite caché le cadavre du bébé dans la penderie de la maison. Le lendemain, retrouvant sa femme baignant de son sang, le mari décide d’appeler les secours. Les gendarmes retrouveront le corps du nourrisson le jour suivant.

Elle avait peur de son mari

Déjà mère de deux enfants, Isabelle Festy, aurait commis cet acte par peur de son mari, Sébastien, présenté par de nombreux témoins comme un homme alcoolique, ayant menacé de la quitter si elle avait un troisième enfant. Si la défense du mari a reconnu que Sébastien n’est pas une personne très attentionnée, il n’aurait pas de responsabilité dans la mort de l’enfant. Que se serait-il passé si Sébastien était passé devant elle quand elle accouchait secrètement ? Est-ce qu’il lui aurait fracassé le crâne sur le lavabo ? En réalité, il lui aurait sauvé la vie. Sébastien n’est pas un meurtrier, a expliqué son avocat.

Bénéficiant de circonstances atténuantes, l’accusée écope d’une peine de 10 ans. L’infanticide entraîne généralement la réclusion criminelle à perpétuité. Consciente de son crime, Mme Festy a décidé de ne pas faire appel et entrevoit sa peine comme « libératrice » selon son avocat.

B. D.

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