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Travail au noir: 40 000 emplois concernés au ministère de la Justice !

Travail au noir: 40 000 emplois concernés au ministère de la Justice !

Selon un rapport d'inspection interministérielle pour l'emploi, le ministère de la Justice emploie 40 000 personnes au noir.

Mauvais exemple. Un rapport d’inspection interministérielle pour l’emploi révèle que l’Etat est hors-la-loi. En cause ? Le travail au noir. Plus de 50 000 collaborateurs du secteur public se trouvent dans une situation irrégulière, dont 40 500 au ministère de la Justice, a révélé le Canard enchaîné. Cela pourrait coûter très cher à la collectivité.

Une situation irrégulière qui dure depuis des années

L’affaire qui risque de faire trembler les dorures de la République. Un rapport interministérielle pour l’emploi a durement épinglé le ministère de la Justice concernant 40 500 personnes travaillant sans être déclarées. Un manque total au droit du travail. Le rapport des inspections générales des Finances, des Services judiciaires et des Affaires sociales, évalue à près de 50 000 le nombre de ces « collaborateurs occasionnels du service public » employés par différents ministère.

Une régularisation de la situation est en cours, a assuré mardi la chancellerie. Les emplois en question comprennent des interprètes, des experts, des médiateurs etc. Ils concernent pour la plupart des personnes  considérées comme des prestataires, rémunérées à l’heure et souvent amenées à intervenir quotidiennement. Ce document également précise que cette situation n’est pas nouvelle et dure depuis des années déjà.

Jusqu’à un demi-milliard d’euros de coût pour les finances publiques…

Cette situation pourrait coûter très cher à l’Etat en cas de poursuites judiciaires collectives. En effet, le coût a accusé pour les finances publiques pourrait aller jusqu’à un demi-milliard d’euros. Des plaintes individuelles ont déjà été déposées, entre autre par des traducteurs-interprètes: « Ce sont des personnes qui travaillent exclusivement sur réquisition des autorités de police ou judiciaires. C’est 100% de leur activité professionnelle », affirme leur avocat Me David Dokhan au micro de la radio France Inter, précisant que ses clients n’avaient « pas de bulletin de salaire » et « aucune protection sociale ».

D’après le porte-parole adjoint du ministère de la Justice, Christiane Taubira « a la volonté d’agir et de s’emparer du sujet », a assuré le porte-parole adjoint du ministère, précisant qu’« un plan d’action a été décidé », avec notamment le recrutement rapide de 45 interprètes.« Un décret est prévu pour début 2016 pour clarifier leur statut » et « il y aura un versement progressif des cotisations sociales », a-t-il expliqué.

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