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Viol: 27% des Européens le juge acceptable sous certaines conditions

Viol: 27% des Européens le juge acceptable sous certaines conditions

La Commission européenne a conduit une enquête pour étudier les réactions des Européens face au viol et au harcèlement. Le résultat est saisissant.

Près de 27% des personnes interrogées estiment que dans certaines circonstances, un viol est jugé acceptable. C’est ce qui ressort de l’enquête de l’institut TNS pour la Commission européenne dans les 28 pays membres de l’Union Européenne.

Les Européens acceptent plus facilement le viol à certaines conditions

L’enquête s’adresse aux citoyens européens de plus de 15 ans et a été effectuées entre les 4 et 13 juin dans les 28 pays membres de l’UE. Au total plus de 27 800 Européens ont été répondu aux questions publiées vendredi dernier.

La question principale concerne le viol. Près de 27% des personnes interrogées répondait que dans certaines circonstances un viol pouvait être jugé acceptable. Les circonstances citées était par exemple : la victime était ivre, la victime portait des vêtements aguichants ou encore la victime n’a pas dit clairement non.

C’est en Roumanie et en Hongrie que l’on retrouve le plus de personnes ayant jugé ces circonstances acceptables. Et c’est en Suisse et en Espagne que l’on en trouve le moins.

Pour rappel, en France chaque année on compte 84 000 femmes victimes de viols ou de tentatives de viol. Quant au numéro d’urgence mis en place, il reçoit près de 50 000 appels par an.

D’après l’enquête, en Europe on estime qu’une femme sur trois a déjà été victime de harcèlement sexuel physique ou verbal depuis ses 15 ans. Sur internet près de une femme sur 10 est concernée par le stalking ou le cyber-harcèlement.

Et si l’enquête européenne fait mention des violences faites aux femmes, elle n’oublie pas non plus les hommes. Même s’ils ne sont pas les principales victimes de harcèlement. L’enquête s’intéresse également plus largement aux comportements violents vis-à-vis des personnes, hommes ou femmes.

Ainsi on découvre que près de 9 personnes sur 10 considèrent que le harcèlement est « mal ». Cependant cela dépend des circonstances. En effet, 44% estiment qu’insulter régulièrement son/sa partenaire pour le diminuer ne devrait pas être illégal.

Alors que seulement 18% pendant qu’attoucher un/e collègue de travail ne devrait pas être illégal. Ou enfin 11% des personnes pensent que forcer son/sa partenaire à avoir des relations sexuelles ne devrait pas être illégal.

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