Lauren Wasser un mannequin américain de 27 ans s’est faite amputer de la jambe après avoir contracté un staphylocoque dû à son tampon hygiénique
Lauren Wasser une jeune américaine de 27 ans a vu il y a trois ans sa vie basculer. Cette basketteuse et mannequin 1,80 mètre menait une vie parfaite à Los Angeles. Puis un jour, tout a basculé à cause d’une infection dû à un tampon hygiénique. Après trois années, Lauren se confie sur son histoire au magasine Vice. Récit.
« Tout était une question d’apparence, dit-elle. J’étais une it-girl, et je n’y pensais même pas » rapporte Lauren au journaliste de Vice. En effet, la jeune femme âgée, à l’époque, de 24 ans, faisait des études dans une université prestigieuse, elle avait une carrière prometteuse dans le monde du basket et elle était mannequin.
Un geste familier est tout peu basculé
Le 3 octobre 2012, la jeune femme se sentait “un peu malade” comme si elle avait contracté une sorte de grippe. Ses règles venant d’arriver elle ne s’alarme pas plus que ça et décide de se rendre à l’anniversaire d’une amie. Puis les choses empirent, elle rentre chez elle, et là trou noir. Le réveil est brutal, son chien abboye au-dessus d’elle et la police frappe à la porte. l’agent a été appelé par sa mère morte d’inquiétude de ne pas avoir de nouvelles. Lauren, elle, est inccapable de se souvenir combien de temps elle a passé par terre. « Je n’avais pas sorti mon chien. Du coup, il y avait de la merde et de la pisse partout. »
Le lendemain, la mère de Lauren et un ami viennent lui rendre visite. ils la retrouvent à terre, inconsciente. Arrivée à l’hôpital le diagnostique tombe : la jeune femme a 41° de fièvre, ses organes la lâchent petit à petit. Un spécialiste des infections de l’hôpital pose une simple question : “A-t-elle un tampon ?” En fait Lauren est atteinte d’un syndrome choc toxique, connu aussi sous le nom de SCT.
Le SCT a causé de nombreux décès au cours des années 80
Le SCT est une infection bactérienne que l’on peut contracter après une opération mais aussi en mettant un simple tampon hygiènique. Car si certains tampons ne contiennent que du coton, certains ont en plus des produits synthétiques et les absorbants contenus dans les tampons sont un nid parfait pour le développement du staphylocoque. “Si j’avais su tout ça pour le SCT, je n’aurais jamais mis de tampons. » explique Lauren.
Un long rétablissement
Suite à son infection, la basketteuse perd sa jambe droite et les orteils de son pied gauche. Son rétablissement a pris du temps : « Je voulais me suicider en rentrant à la maison. J’étais cette fille – et puis tout d’un coup je n’ai plus de jambes, je suis en fauteuil, j’ai la moitié d’un pied, je ne peux même pas marcher pour aller aux toilettes. Je suis dans un lit, je ne peux pas bouger, et j’ai l’impression que ces quatre murs sont une prison ». confie-t-elle à Vice. C’est grâce à ses proches et à sa petite amie que Lauren a peu à peu repris confiance en elle. Aujourd’hui son plus grand combat c’est de mettre en garde le monde entier contre les dangers du SCT.
Elle espère intervenir, cet automne, devant le Congrès américain pour aider une député New-Yorkaise a faire passer une proposition de loi « qui établirait un programme de recherche sur les risques posés par la présence de dioxine, de fibres synthétiques, de parfums chimiques et d’autres composants dans les produits destinés à l’hygiène féminine ». Elle souhaiterait que les boîtes de tampons portent une mention de mise en garde : « Vous savez que les cigarettes vous tuent, donc quand vous les utilisez, c’est votre choix ». Malgrés tout le combat n’est pas gagné d’avance car la proposition de loi a déjà été rejetée neuf fois.
A.B.
Source : Vice
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