Qu’est-ce que le stealthing ? Cette nouvelle pratique sexuelle qui à toutes les apparences du viol et qui semble se développer aux Etats-Unis et en France.
Le stealthing, c’est le nom qui est donné à cette pratique sexuelle qui ressemble fortement au viol. Mais que peu de personnes osent encore appeler comme ça. Pourtant, la pratique semble s’être fortement développée aux Etats-Unis et a fait son apparition en France.
Le stealthing, un viol déguisé
Le stealthing, ou en anglais la chose furtive, c’est quand, au cours de l’acte sexuel, l’homme retire son préservatif sans prévenir sa partenaire. La plupart du temps, la partenaire en question ne découvre même jamais ce qui s’est passé.
L’idée c’est de pouvoir jouir sans contrainte. Parce que oui, pour les hommes le préservatif est une contrainte dont ils se débarasseraient bien.
Et si décrit de cette façon cela ressemble beaucoup à du viol, beaucoup de victimes ne voient pas les choses ainsi. En effet, dans l’opinion générale, le viol est un rapport sexuel non consenti. Hors, ce qui n’est pas consenti dans le stealthing c’est la protection et non le rapport en lui-même.
C’est ce que constate l’étude d’Alexandra Brodsky de l’université de Columbia aux Etats-Unis. La chercheuse a interrogé plusieurs victimes de stealthing et recueilli leurs ressentis. La plupart d’entre elles refusent de parler de viol.
Leurs premières pensées quand elles ont découvert la vérité sont allées à une éventuelle grossesse et des MST. Ensuite seulement elles ont cherché à mettre un mot sur ce qui leur était arrivé.
Pourtant, Elles sont conscientes qu’il s’agit d’une « tromperie criminelle » comme le rapporte un sexagénaire dans les Inrocks. Cet homme a été violé dans un sauna parisien et ne croit pas non plus à la qualification de viol.
La bataille pour le faire reconnaître comme viol
Mais des militantes féministes cherchent à faire reconnaître cette qualification. En effet, selon elles, ne pas utiliser le mot viol revient à banaliser le stealthing comme une simple agression sexuelle. Pourtant, certaines soulignent qu’une pénétration « par surprise » rentre dans la définition de viol.
Le véritable danger de cette pratique étant également l’impact émotionnel qu’il a sur les victimes. Si elles refusent de parler de viol c’est parce que l’acte en lui-même était consenti. Le sentiment de culpabilité qui ressort est donc beaucoup plus fort chez ces personnes. Comme après un viol, les victimes se remettent souvent en question.
D’autant que les victimes ont ainsi été trompées par des personnes de confiance. Et pas seulement des hommes rencontrés en boîte mais des petits amis ou des amis.
Alors que selon Les Inrocks, il existe des forums pour les adeptes de la pratique. Ils s’y étalent sur le plaisir que cela leur procure. Arguant à force d’expressions sexistes qu’un homme est en « droit de répandre sa semance ».
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