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SNCF: un assouplissement des dédomagemments liés aux retards

SNCF: un assouplissement des dédomagemments liés aux retards

La SNCF devra automatiquement rembourser les voyageurs dont le train à 30 minutes de retard sur l'heure prévue. Même si ce n'est pas leur faute.

A partir de jeudi, la SNCF va appliquer de nouvelles règles européennes en matière de dédommagements des passagers. A partir du premier décembre 2016, la compagnie devra rembourser dès que le retard aura excédé en plus de 30 minutes. Habituellement, la SNCF ne remboursait ses clients que si le retard était causé par un fait étant de leur responsabilité. Mais avec cette nouvelle norme, les motifs d’un arbre sur les rails, d’une inondation ou encore d’un homme sur les voies seront malgré tout des causes d’un remboursement de la part de la compagnie.

Cette règle s’appliquera donc aux trains de type Intercités et TGV uniquement. Les taux de remboursement sont de 25% en cas de retard de plus de 30 min à 2h. 50% du prix du billet sera remboursé si le retard excède entre 2h et 3h. 75% si le retard est de plus de 3h. Une nouveauté en plus, les réclamations et les démarches à faire lors d’un retard pourront être entreprises sur internet.

La SNCF se met en accord avec les règles européennes

Si la SNCF est obligé de mettre ces changements en application, c’est qu’il s’agit d’une règle européenne. Elle est entrée en vigueur en 2009 mais a attendu cinq longues années pour la mettre en application. Julien de Labaca, journaliste pour Mobilettre c’est confié sur Europe 1 à ce sujet. « Je pense que c’est une démarche de la SNCF qui vise à aller au-delà de ces règles et qui est une réponse pour les usagers. Les TGV, c’est quand même 3 000 retards par mois sur 30 000 trains qui voyagent, avec une moyenne de 30 à 35 minutes de retard. Donc c’est un réel effort de la SNCF pour dédommager les gens », explique le journaliste.

Même si les blagues sur les retards de la SNCF font toujours sourire, cela est pourtant un véritable problème. En effet, comme l’a expliqué le journaliste de Mobilettre, le taux de retard est important. Du coup cela peut avoir un impact financier sur la compagnie. Et pour compenser cet argent perdu, la SNCF pourrait être tentée d’augmenter le prix de ses billets. Car la perte pourrait être très importante: « cela peut être des millions voire, des dizaines de millions d’euros chaque mois », explique Julien de Labaca à Europe 1.

Un meilleur travail ou des trajets plus chers?

Mais du coup, la SNCF pourrait la jouer malin. En effet, le remboursement sous ce format est obligatoire. Mais elle pourrait communiquer dessus en montrant une évolution du rapport avec le client. Mais pour le journaliste, cela ne pourra pas masquer le fait que les TER ne sont pas concernés. Cela représente « 18.000 retards et 3.000 annulations par mois ne sont pas concernés par ce remboursement ». Malgré tout, cela pourra pousser la SNCF a être plus performante et plus prévoyante sur les trajets et ce qui pourrait les perturber.

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