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RATP: contre la fraude dans les transports, les amendes augmentent

https://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/transportez-moi/2016/03/17/bouclage-de-la-gare-du-nord-1-500-fraudeurs-verbalises-et-12-000-e-recoltes-en-3-h.html

La RATP et la SNCF ont lancé une nouvelle offensive contre les fraudeurs . En première ligne, les amendes qui augmentent dès ce lundi.

Les amendes augmentent dans les transports franciliens. A la RATP on dénombre près de 5% de fraudeurs parmis les 1,5 milliards de voyageurs qui empruntent son réseau chaque année. Pour la SNCF, la note s’élève à 63 millions d’euros de perte. Soit l’achat de six trains flambants neufs selon Alain Krakovitch, le directeur général de SNCF-Transilien.

La RATP mise sur une augmentation des amendes

Frauder dans le réseau RATP ou SNCF, depuis lundi, c’est prendre le risque de payer une amende qui a fortement augmenté. 35 euros pour un titre non valide (soit 2 euros de plus), 50 euros pour un titre non validé (soit 17 euros supplémentaires).

Les amendes peuvent donc s’élever jusqu’à 120 euros si on prend en compte les frais de dossier. Pour ceux qui ne peuvent pas payer leur amende immédiatement, la RATP facture 50 euros supplémentaires, la SNCF 70 euros.

Cette augmentation significative des amendes a pour but de compenser le manque à gagner des deux entreprises de transports publics. Selon la Cour des Comptes, le réseau francilien perd 366 millions d’euros par an à cause des fraudeurs. Soit près de 1 million d’euros par jour.

La RATP et la SNCF espèrent ainsi faire un gain de 30 millions d’euros supplémentaires chaque année. Aujourd’hui, avec les amendes, la RATP touche 27 millions d’euros, la SNCF 9 millions.

L’augmentation des amendes s’accompagne de peine de prison

Les amendes augmentent pour compenser les pertes de la RATP et de la SNCF. Mais en mars 2016, le Parlement a adopté la loi Savary. Cette loi prévoit notamment un renforcement des sanctions judiciaires pour les fraudeurs récidivistes.

La fraude répétée devient sanctionnable à partir de cinq interpellations (contre 10 jusqu’ici). Et elle est passible de six mois de prison et 7500 euros d’amende. La loi prévoit également deux mois de prison et 3750 euros d’amende pour les fraudeurs qui tentent de prendre la fuite.

Par ailleurs, les agents de sûreté de la RATP et la SNCF peuvent retenir jusqu’à quatre heures une personne qui ne peut pas justifier son identité. Enfin, la loi interdit la formation de mutuelles de fraudeurs. Il s’agit d’organisation qui paient les amendes des fraudeurs contre des mensualités.

La RATP déjà très active sur la sensibilisation

Ces mesures anti-fraude sont accompagnées par une campagne de sensibilisation dans les transports. Depuis quelques semaines des affiches sont placardées dans le métro et sur les abris-bus.

On y voit notamment des jeunes, principale cible de la campagne, conseillés par une créature sur le meilleur moyen de frauder. En bas des affiches, la RATP rappelle ce que les usagers encourent en cas de fraude.

De plus, le 16 mars 2016, la RATP avait organisé une gigantesque campagne à la Gare du Nord. Pendant trois heures, deux jours de suite, des agents ont bouclé la station. Au total, ils ont arrêté plus de 2700 fraudeurs et ont amassé 22 000 euros immédiatement sur place.

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