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Radicalisation: l’Etat fait fermer quatre mosquées en Ile-de-France

Radicalisation: l'Etat fait fermer quatre mosquées en Ile-de-France

Quatre mosquées ont été fermées par le ministère de l'Intérieur. Elles sont soupçonnées de promouvoir le djihad et d'avoir des liens avec la Syrie.

L’Etat avait annoncé un durcissement. Du coup, ce sont quatre mosquées de la région parisienne qui ont été fermées. Elles sont soupçonnées de promouvoir l’islamisme radical. C’est ce qui a poussé les autorités à fermer ces établissements. Une annonce faite par Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur dans un communiqué. En conséquence, le ministre de l’Intérieur « a fait procéder ce jour à la fermeture administrative de quatre mosquées », explique le texte du ministère.

Des fermetures liées à l’état d’urgence

Les fermetures ont été décidée sur « le fondement des dispositions de l’article 8 de la loi sur l’état d’urgence permettant la fermeture des lieux de culte au sein desquels sont tenus des propos constituant une provocation à la haine ou à la violence ou une provocation à la commission d’actes de terrorisme ou faisant l’apologie de tels actes », est-il précisé. Un acte rendu possible avec l’état d’urgence.

Ce sont près d’un vingtaine de mosquées et de salles de prières qui ont été fermées. Toutes l’ont été sur des suspicions de radicalisation depuis le début de l’état d’urgence. L’état d’Urgence ayant été mis en place depuis les attentats de Paris le 13 novembre dernier. Ces attaques terroristes avaient fait 130 morts. Les mosquées fermées sont toutes situées en Ile-de-France. Elles se trouvent dans les départements des Yvelines, de la Seine-Saint-Denis ainsi que du Val-de-Marne. Cette fermeture prend effet immédiatement selon le communiqué du ministère.

Des mosquées connues des services de renseignement

La mosquée Al-Islah dans la commune de Villiers-sur-Marne cachait une école coranique clandestine. Elle avait été découverte suite à une perquisition. Cet établissement était connue des services de renseignement. Il aurait été fréquenté par douze personnes condamnées en avril pour leur participation présumée à une filière djihadiste. Cette filière avait pour but d’envoyer des personnes radicalisées à destination de la Syrie. Mais ce n’est pas le seul établissement.

En effet, la salle de prières d’Ecquevilly dans les Yvelines était elle aussi connue des services de renseignement. Elle était réputée comme « un lieu de référence influent de la mouvance salafiste, prônant un islam rigoriste, appelant à la discrimination et à la haine, voire à la violence », selon l’arrêté du préfet des Yvelines. Tandis que la mosquée Al Rawda, à Stains et une salle baptisée asjid Al Fath, à Clichy-sous-Bois ont été elles aussi fermées. Elles comptent « parmi ses anciens fidèles de très nombreux individus djihadistes ».

Selon le ministère de l’Intérieur, les quatre lieux de culte fermés « abritaient des réunions visant en réalité à promouvoir une idéologie radicale contraire aux valeurs de la République et susceptible de constituer un risque grave d’atteinte à la sécurité et à l’ordre public ». C’est en remontant les filières djihadistes que les autorités en arrivent à inspecter certains lieux de culte.

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