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Porno: les adolescents sont de plus en plus exposés

Porno: les adolescents sont de plus en plus exposés

Selon une étude Ifop, les adolescents sont de plus en plus exposés au porno, en particulier depuis l’avènement des smartphones et des tablettes.

Les adolescents seraient de plus en plus exposés au porno, et de plus en plus jeune. C’est ce qui ressort d’une étude Ifop pour Le Figaro, à la veille de travaux au ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes. Le sondage réalisé auprès de plus de 1000 jeunes de 15 à 17 ans montre que les adolescents ont de plus en plus facilement accès à du contenu pornographique.

Les jeunes consultent plus de porno qu’en 2013

Le taux d’exposition des jeunes de 15 à 17 ans seraient en nette hausse depuis quelques années. Le ministère des Familles et de l’Enfance organise, mardi, des travaux sur le sujet, sous l’égide de Laurence Rossignol. L’objectif principal est de trouver un outil permettant de lutter contre l’exposition des mineurs au contenu pornographique.

Alors que plus de la moitié des 15-17 ans ont déjà surfé sur des sites pornos en 2017. Soit une augmentation de 14 points par rapport à 2013. Mais 50% des jeunes interrogés disent aussi être tombés sur ces contenus par hasard. 68% d’entre eux ont même vu leur premier film aux alentours de 14 ans soit un peu plus tôt qu’en 2013.

Selon Le Monde, ceci dit, 53% des garçons pensent qu’ils étaient trop jeunes à ce moment-là. Contre 59% des filles. D’après une autre étude de l’Observatoire de la Parentalité et de l’Education Numérique (OPEN), environ 44% des jeunes ont déjà tenté de reproduire les positions qu’ils ont vu dans ces films.

Un manque de débat sur le sujet

En effet, selon le directeur de l’OPEN, interrogé par 20Minutes, le porno est devenu un outil d’apprentissage pour les jeunes. Quand les adultes ne prennent pas en main le débat, ils font eux-mêmes la recherche de s’informer. Cependant, il regrette que ce soit le cas car « ce n’est pas la vraie vie, il y a du trucage, du montage, du maquillage ».

Le ministère, sous l’égide de Laurence Rossignol, lance donc une réflexion sur le sujet. Le but est de trouver un outil pour réduire notamment cette exposition sur les smartphones. En effet, 40%des garçons et 26% des filles consultent ces sites sur leur téléphone. Soit beaucoup plus que sur ordinateur.

La ministre elle-même a proposé d’installer un contrôle parental par défaut sur les smartphones. Seuls les personnes majeurs pourraient alors le désactiver au besoin. Cette réunion de travail qui se tient mardi doit ainsi pallier aux insuffisance de la loi.

Comme le rappelle 20Minutes, la loi punit ceux qui diffusent auprès d’un public mineur des messages à caractère ponographique. Cependant, la plupart des sites sont hébergés à l’étranger, à l’abri de toute poursuite.

Il serait aussi question de travailler au renforcement de la plateforme Pharos, qui signale les contenus illicites sur internet.

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