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Police: les syndicats policiers interpellent directement le gouvernement

Police: les syndicats policiers interpellent directement le gouvernement

Les syndicats de police ont réagi aux propos de Manuel Valls et aux attaques de l'Essonne. Pour eux, c'est avant tout un manque d'effectif.

L’attaque des forces de police aux cocktails Molotov dans la cité de la Grande-Borne dans l’Essonne, font éclater un ras le bol. En effet, les syndicats de police ont directement interpellé les hommes politiques pour se rendre compte de la difficulté du terrain.

Suite aux événements, Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, et Manuel Valls, Premier ministre, se sont rendus dans plusieurs hôtels de police. Ils ont affirmé leur volonté à retrouver les agresseurs et à renforcer le département. Un renforcement prévu avec « 45 emplois de policiers qui ont commencé à arriver ». Ces renforts seront opérationnels d’ici la fin 2016. Ils seront positionnés dans le quartier de la Grande Borne. Mais cela ne semble pas satisfaire les syndicats de police.

Les politiques invités à se rendre dans les cités sans protection

Claude Carillo, délégué du syndicat de police Alliance 91, a été interrogé par BFMTV. Pour lui, le gouvernement n’a pas apporté de réponses précises. « A savoir le nombre d’effectifs affectés durablement sur le département. Les budgets alloués qui sont devenus nuls pour le fonctionnement de nos commissariats, mais aussi les tâches indus. Nous faisons l’appel à tous les policiers du 91 à ne plus intervenir que sur appel », a déclaré le syndicaliste. Un appel qui sonne comme une grève, malgré que la police n’ait pas le droit d’entamer une mobilisation dans ce sens.

Frédéric Lefebvre, délégué syndical de l’UNSA 91, a lui aussi été invité sur BFMTV. Lui, interpelle plus directement les politiques. Il les invite à « venir faire une petite promenade sur la Grande-Borne. Sans un dispositif de CRS et tout plein de policiers partout et suréquipés ». Une manière de se rendre compte du quotidien des forces de l’ordre dans les quartiers sensibles.

Pas de zone de non-droit selon Manuel Valls

Une réponse faite à la déclaration de Manuel Valls qui stipulait « qu’il n’y a pas de zones de non-droit ». Le délégué syndical a ensuite ajouté que « si on veut y rentrer, on y rentrera, par contre on va se prendre du caillou, on va se faire caillasser. C’est la triste réalité. Après, lutter contre le trafic de stupéfiants, les vols, violences, c’est compliqué, il sont trop nombreux et nous c’est pénurie d’effectifs sur le département ».

Selon Fouad Belhaj, membre du syndicat Alliance, le manque d’effectif dans la police de l’Essonne s’évaluerait à 300 hommes. Alors que seulement 45 vont être envoyé par le gouvernement.

Un rassemblement silencieux prévu devant les commissariats de police

Le Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI) et Alternative-police, deux groupes affiliés à la CFDT, ont lancé un rassemblement silencieux. Celui-ci s’est tenu aujourd’hui à 12h15 devant tous les commissariats de police. Le communiqué précise que « la solidarité et l’unité sont un devoir face à ces attaques préméditées, dont le but manifeste était de tuer des policiers ».

Dans cette affaire, encore aucune arrestation n’a été effectuée. Les vidéos des caméras de sécurité et les témoignages sont encore en cours d’analyse.

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