Facebook Twitter, Youtube et Microsoft s’allient pour lutter contre la propagande djihadiste et les réseaux qui circulent sur internet.
Les géants du web ont décidé de s’allier dans la lutte des contenus de propagande terroriste. Lundi dans un communiqué, Facebook, Twitter, Youtube et Microsoft annoncent la mise en place d’une base de données commune.
Les géants du web alliés contre le terrorisme
Accusé de ne pas assez prendre part à la lutte contre la propagande terroriste, les géants du web répliquent. Lundi ils ont annoncé la création d’une base de données qui regroupe toutes les empreintes digitales des contenus terroristes.
Cette base de données commune doit recenser tous les contenus vidéos ou images à caractère terroriste. Mais attention, cette base de données ne signifie pas que les contenus sont supprimés automatiquement sur chaque plateforme.
En réalité si un média supprime un contenu, celui-ci se retrouve dans la base de données. Les autres plateformes peuvent ensuite déterminer en fonction de leurs propres règlement d’utilisation si le contenu sera supprimé de leurs réseaux.
Cette coordination des géants du web ciblent donc tout particulièrement les contenus d’une extrême violence. En effet ce seront ces contenus qui seront le plus susceptibles de disparaître de chaque plateforme.
Faire disparaître les contenus djihadiste d’internet
Cette annonce fait suite aux nombreuses polémiques qui ont émaillé la presse après les attentats en France mais également aux Etat-Unis. Après les attaques de Charlie hebdo et de l’Hyper Casher, Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, réclame aux réseaux sociaux et plateformes internet de prendre leurs responsabilités.
Quelques semaines plus tard, le ministre reçoit les principaux dirigeants pour mettre en place un système de lutte anti-propagande. Mais des familles de victimes sont déjà passées devant les tribunaux. En particulier le père d’une jeune femme tuée le 13 novembre. Il accuse les sites internet Google, Facebook et Twitter d’être complice des réseaux de terroristes.
Des familles américaines ont porté la même accusation. Elles ont invoqué le Patriot Act qui condamne le fait de soutenir d’une façon ou d’une autre l’activité terroriste. Face à ses accusation, Twitter avait déjà tenté de se défendre. Le réseau social évoque la suppression de 360 000 comptes depuis mi-2015.
Quelles sont les possibilités techniques ?
Twitter se sert d’un filtre anti-spam qui permet de rapidement détecter les comportements de propagande djihadiste et de supprimer les comptes affiliés. Un tel système ne pourrait malheureusement pas être repris pour tous les sites selon LCI.
Néanmoins les géants du web devront trouver rapidement une solution. En effet, la Commission européenne souhaite les obliger à prendre des mesures sous 24 heures en cas de repérage d’un site de propagande.