Internet serait le principal facteur du recul de la consommation de drogues, d'alcool et de cigarettes chez les jeunes selon une étude de l'OFDT.
La numérisation du monde, le développement d’internet… Toutes ces choses ont tenu les jeunes à l’écart des drogues. Cela vous paraît fou ? C’est pourtant le constat d’une étude menée par l’Observatoire français des Drogues et des toxicomanies (OFDT). Dans un document publié intitulé Jeunes et addictions, les habitudes de consommation des 12 millions de jeune de 11 à 25 ans sont analysées. Il y est dit qu’en 10 ans, les moyennes d’âges des premières expériences ont reculé.
En effet, la première expérience liée à l’alcool, la cigarette ou le cannabis a lieu un an plus tard qu’avant. Selon le rapport de l’OFDT, la moyenne d’âge a reculé de huit mois pour la première consommation de tabac. Le chiffre est de quatre pour le cannabis. Une différence que le rapport juge considérable. Alors que le premier verre d’alcool est consommé à 15,2, l’âge moyen de la première cigarette est de 14 ans. Pour le premier joint, c’est à 15,3 ans. Selon le rapport, ce recul est lié à la multiplication du temps passé sur des écrans et sur internet.
Remplacer l’addiction aux drogues par l’addiction aux écrans
« La génération née entre 2000 et 2005, qui a entre 11 et 16 ans aujourd’hui, passe beaucoup plus de temps connectée aux écrans que la précédente. Ce qui est de nature à éloigner ces jeunes d’un certain nombre d’opportunités de consommer », déclare François Beck, directeur de l’OFDT à l’AFP. En effet, en douze ans, les jeunes sont passés de 23% à se connecter tous les jours, à 83%.
Et du coup cette tendance va se généraliser et continuer à baisser. Pourquoi ? Car le changement de comportement des parents, qui restent le modèle, est lui aussi en train de changer. Ils consommeraient moins d’alcool et de tabac que les anciennes générations. Du coup la perception des jeunes est en train de changer. Si ces derniers sont de moins en moins attirés par ces substances, ce phénomène pourrait devenir de plus en plus important.
Des campagnes en masses qui changent la perception des choses
Le dernier point que soulève le rapport de l’OFDT, ce sont les politiques de préventions mis en place par les services publics. La multiplications de ces campagnes a généré un climat qui contribue à modifier la perception des choses chez les jeunes. Le rapport explique même que la lutte contre le tabac a amené à « dénormaliser » sa consommation.
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