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CDD: parfois la jeunesse préfère les contrats précaires aux CDI

CDD: parfois la jeunesse préfère les contrats précaires aux CDI

Les CDD sont parfois un choix. Dans certains corps de métier, ils sont même la priorité de certaines personnes. Mais cela s'adapte à l'évolution de la vie.

Il ne faut pas faire de raccourci. La majeure partie des jeunes rentrant dans le monde du travail ont une volonté de stabilité. Ce qui les pousse à chercher des CDI. Mais dans certains cas, le CDD semble la priorité dans certains corps de métier. Interrogé sur MCE dans le cadre d’une enquête sur la précarité des jeunes face aux CDD, Christophe Devaux, psychologue et psychiatre, nous explique que ces types de contrats sont parfois choisis. « Cela dépend de chaque personne. Dans certains secteurs, cela fonctionne très bien. Je pense à l’intermittence par exemple » explique le psychiatre. Effectivement, dans certains corps de métier, le CDD est de mise. Un footballeur, par exemple signe des CDD avec les clubs, de même que tous les sportifs. Un artiste aussi préfère signer un CDD dans la mesure où cela peut lui faire profiter de sa passion.

Dans certains cas, le CDD est recherché par les candidats

« Dans ces cas là, le système fonctionne bien et s’adapte à leur mode de vie », explique Christophe Devaux. Parfois ce n’est même pas un travail réel. « Ils peuvent parfois monter des projets ou faire de la prospection », ajoute le psychiatre. Les enchaînements de CDD peuvent donc s’inscrire dans un projet professionnel propre et se rencontrent parfois dans les structures de l’emploi lors des bilans de compétence.

« Mais cela peut bien évidemment ne tenir qu’un temps », précise le psychologue. Car ce principe de vie, au même titre que tous les autres principes ne s’adaptent qu’en fonction de l’évolution de la vie. Et les projets personnels doivent parfois dicter les ambitions professionnels pour trouver un juste équilibre dans la vie de l’individu.

La vie personnelle influence la vie professionnelle

Malgré tout, il est souvent possible d’entendre que la jeune génération semble favorable à ce type de vie. Les différentes phrases tendancieuses employés par des politiciens viennent à justifier cette pratique pour la banaliser. « Les jeunes sont volages. Ils aiment bien ne pas s’attacher ». Ce que Danièle Linahrt, chercheuse au CNRS et auteure de La comédie humaine du travail: de la déshumanisation taylorienne à la sur-humanisation managériale aux éditions Erès, ne comprend pas. « On formate les jeunes avec des CDD et les actions managériales avec ce type de contrat en leur montrant que ceci est la réalité du travail », explique l’auteure.

Cependant, ce procédé est reflète pas une majorité de la jeunesse qui cherchent à s’impliquer dans le travail. Les CDD ne sont que des contrats qui évitent aux jeunes de gonfler les chiffres du chômage.

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