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Agen: un prof homosexuel suspendu porte plainte pour dscrimination

Agen: un prof homosexuel suspendu porte plainte pour dscrimination

Un professeur d'espagnol a porté contre son lycée à Agen pour avoir été suspendu. L'homme homosexuel discutait avec un élève sur un site de rencontre.

Ce professeur d’espagnol de ce lycée d’Agen ne digère pas sas suspension. Il a en effet été renvoyé l’an dernier. La raison ? Il a été pris par un de ses élèves en train de surfer sur un site de rencontre entre gay. Il a décidé de porter plainte contre son établissement pour discrimination. En début d’année 2015, alors qu’il est l’assistant du professeur d’espagnol du lycée Jean Baptiste de Baudre à Agen, l’enseignant a en effet été renvoyé par son établissement pour avoir envoyé des messages sur un site de rencontre.

Le problème, c’est que sur ce site de rencontre, il avait échangé des messages avec un de ses élèves, lui aussi inscrit sur un site gay. Lorsque l’affaire se sait, le proviseur ne fait qu’invoquer une menace contre l’ordre public au sein de son établissement. Ce qu’il y a, c’est que cet enseignant est équatorien et qu’il séjourne sur le sol français avec un visa de travail. Du coup, il a été obligé de quitter le pays après son renvoi.

Il discutait avec un élève du lycée d’Agen

Il a fallu un an qu’il attende le résultat du tribunal administratif. Ce dernier a confirmé son renvoi du lycée au début de mois de décembre. Mais du coup, l’enseignant ne baisse pas les bras et décide de porter plainte contre son établissement pour discrimination. Selon lui, les messages n’avaient rien de bien inquiétants. C’est aussi ce que défend l’association Ecce homo qui défend les droits de la communauté LGBT du Lot-et-Garonne depuis 20 ans.

Depuis son expulsion, l’enseignant est épaulé par l’association. Le président de l’association, Jean-Paul Gauguier, a précisé au Figaro que « nous sommes formels. Il n’y a jamais eu d’envoi d’images obscènes ou à caractère pornographique de la part du professeur ». Selon lui, le professeur s’est fait plus ou moins piéger par le site. « Le professeur ne pouvait pas savoir qu’il s’agissait de son élève. Son profil ne comportait pas de photos. De plus, le site est normalement interdit aux mineurs. Dès qu’il a compris qu’il était face à un lycéen, il a arrêté de lui parler, l’affaire aurait dû s’arrêter là », précise le président de l’Association.

Laver son honneur et si possible revenir enseigner en France

Même si l’enseignant a perdu son procès devant le tribunal administratif, la bataille judiciaire ne s’arrête pas là. « Il compte sur ce procès pour laver son honneur, et pourquoi pas revenir un jour enseigner en France », lance le président de l’association au Figaro. Il ajoute même: « comment une discussion anodine et privée peut-elle être motif d’expulsion? Quelle image voulons-nous donner de notre pays? Nous nous sommes portés partie civile pour le procès, et nous défendrons ses droits jusqu’au bout ».

Le Figaro a tenté de joindre le rectorat et l’établissement. Mais vacances scolaires obligent, il n’ont eu aucun retour.

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