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Seine-Saint-Denis: trois policiers de la BAC soupçonnés de trafic de drogue

Seine-Saint-Denis: trois policiers de la BAC soupçonnés de trafic de drogue

Un nouveau affaire de corruption secoue la police nationale : trois policiers de la BAC son accusé de trafic de drogue et d'association de malfaiteur; Ils ont été placé en garde à vue aujourd'hui après une enquête de l'IGPN

Les faits dont ils sont suspectés sont extrêmement graves a signifié le Ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve dans un communiqué. « Ils », ce sont trois policiers de la BAC (Brigade Anti Criminalité) de Stains en Seine-Saint-Denis. Ils ont été mis en garde à vue pour des soupçons vol et violences aggravés, association de malfaiteurs en vue de se livrer au trafic de stupéfiants peut-on lire sur le rapport du parquet.

Des « perquisitions à la mexicaine » pour récupérer de la drogue

Ciblés par une enquête de l’IGPN (la police des polices) depuis mai 2014, leurs agissements auraient débuté en 2013 : il seraient coupable d’avoir volé de la drogues à des dealers, d’avoir mis en place un trafic de drogue. Le rapport de l’enquête mentionne des perquisitions à la mexicaine expression argotique du milieu policier évoquant des interventions sans mandats et hors des horaires et du cadre du travail. Des perquisitions qui n’avaient jamais été ordonnées par la justice, en simulant un cadre légal pour se servir chez leur victime précise une source judiciaire au Parisien.

Le rapport indique qu’ils se seraient également servis dans les scellés et auraient extorqué plusieurs victimes. Un autre pan de l’enquête a révélé qu’il seraient également coupable d’avoir mis consulté illégalement des fichiers informatiques et d’avoir modifié une scène de crime.

Les résultats de l’enquête font également état de pression et de menaces exercée sur leur hiérarchie, à tel point que leur supérieure ait été contrainte de changer de service. Le Ministre de l’Intérieur a indiqué qu’il prendrait des sanctions disciplinaires d’une grande sévérité, comme à chaque fois que les lois et les règles déontologiques sont enfreintes. Ils sont actuellement en garde à vue pour une durée maximale de 96 heures en attendant une possible mise en examen.

Cette affaire fait suite au scandale du 36, Quai des Orfèvres qui a éclaté il y a quelques mois : 51 kilos de cocaine avaient été dérobé dans les scellés du siège de la PJ.

Source : L’Express

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