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Santé: une partie de la France n’arrive plus à se soigner correctement

Santé: une partie de la France n'arrive plus à se soigner correctement

Les déserts médicaux progressent en France et touchent autant les villes que les campagnes. UFC-Que Choisir tire la sonnette d'alarme.

« L’état d’urgence sanitaire » est déclaré en France. Face à la pénurie de médecins grandissante depuis maintenant quatre ans, UFC-Que Choisir a tiré la sonnet d’alarme mercredi 29 juin. L’association a dévoilé une étude sur les difficultés d’accès aux soins et le résultat est sans appel : « la fracture sanitaire s’aggrave ». Elle dresse un inventaire particulièrement sévère pour la gauche, depuis qu’elle est au pouvoir, les déserts médicaux n’ont fait que progresser. Ce n’est pas le seul problème, pour l’association, se soigner devient un luxe. Ainsi, trouver des spécialistes au tarif de la sécurité sociale dans les grandes villes est de plus en plus difficile.

Différents niveaux d’accès aux soins en France

« Jusque quand les pouvoirs publics vont-ils fermer les yeux ? Il faut un électrochoc », alerte Alain Bazot, le président de l’association de consommateurs. « On s’émeut de la précarité énergétique ; j’aimerais que ce gouvernement s’émeuve de la vulnérabilité sanitaire dans laquelle le pays s’installe », a-t-il ajouté plein de reproches. UFC-Que Choisir distingue différents niveaux d’accès aux soins en France. Lorsque la densité médicale est inférieure d’au moins 60 % à la moyenne nationale, il s’agit d’un désert médical. Si elle est comprise entre 30 % et 60 % en dessous de la moyenne nationale, l’association parle d’une zone à accès difficile aux soins. Entre la moyenne nationale et 30 % en dessous, UFC-Que Choisir considère l’offre comme étant satisfaisante. Elle devient abondante si la densité est comprise entre la moyenne nationale et 30 % au-dessus. Enfin, l’offre surabondante de médecins quand la densité est supérieure d’au moins 30 % à la moyenne nationale.

Déserts médicaux des villes et des champs

Et les déserts médicaux ne concernent pas uniquement une insuffisance de l’offre de soins libérale. Même s’ils concernent 14,6 millions d’usagers pour les généralistes, et 21,1 millions pour les pédiatres, selon l’association. Les villes sont également touchées par le fléau des désert médicaux. Alors que l’offre médicale y semble satisfaisante, il est souvent très difficile de se soigner sans dépassement d’honoraires. Ainsi, plus de huit Français sur dix n’ont pas suffisamment d’ophtalmologistes ou de gynécologues autour de chez eux. Selon l’étude, 45% de la population ne peut plus trouver de pédiatre au tarif de base de la sécurité sociale à proximité de leur domicile. Dans son étude, l’association dénonce l’augmentation continue du nombre de médecins qui pratiquent des dépassements d’honoraires. Car malgré les mesures d’aide à l’installation dans les campagnes ou les limitation des dépassement mises en place par le gouvernement, les déserts médicaux n’ont jamais été aussi important en France.

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