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Santé: comment vont les étudiants français ?

Santé: comment vont les étudiants français ?

Budget, nutrition, sexualité, stress : les étudiants français sont-ils en bonne santé ? Une enquête de la Smerep tente de répondre à cette question.

Les étudiants français sont-ils en bonne santé ? Conditions de vie, nutrition, sexualité, stress, sommeil, addiction et bien-être, la Smerep a voulu en savoir plus sur les jeunes. La sécurité sociale étudiante s’est associée à Opinion Way pour réaliser son étude annuelle intitulée « Santé des étudiants et des lycéens ». L’enquête a été rendue public ce mardi 21 juin. Le sondage a été réalisé auprès de 1 214 étudiants Français dont 707 franciliens.

La santé est loin d’être une priorité chez les étudiants

Budget, rapport à la médecine, ou encore habitudes alimentaires, la vie des étudiants est passée au crible. Plus de la moitié des étudiants vivent chez leurs parents. Et pourtant, 1 étudiant sur 2 déclare avoir déjà rencontré des difficultés financières. Car la précarité chez les jeunes est une problématique quasi intrinsèque à leur condition. Leur budget mensuel moyen a d’ailleurs reculé, il est passé de 388 euros l’année dernière à 366 euros cette année. Ainsi, 20% des étudiants en Île-de-France considèrent que le médecin est trop onéreux. Ils lui consacrent en moyenne seulement 9% de leur budget. 23% des étudiants délaissent également leur santé car ils n’ont pas le temps de se soigner. Cyril Benzaquen, champion du monde de kickboxing et étudiant auto-entrepreneur a lui aussi noté cette tendance. Selon lui, « les étudiants hiérarchisent leurs tâches par urgence : entre les révisions et les emplois à côté, le médecin passe souvent en dernier ». En termes d’alimentation, le constat est là aussi inquiétant. La moitié des étudiants se disent insatisfaits de leur corps. Ils sont également 22% a dépenser moins de 5 euros par jour pour la nourriture.

Comportements à risques

Au delà des difficultés financières, les étudiants mettent parfois leur santé en danger sans s’en apercevoir. Ainsi, lors d’un rapport sexuel, 57% des étudiants n’utilisent pas forcément de préservatif. De leur côté, les lycéens sont 73% à ne pas se faire systématiquement dépister en cas de changement de partenaire. « 2 étudiants et lycéens sur 10 ont toujours de fausses croyances sur les modes de transmission du sida », souligne la Smerep dans son communiqué de presse. Et « près de 15% des lycéens pensent qu’il est encore possible de guérir du sida », ce qui les pousse bien souvent à adopter des comportements inadaptés. Quant à l’alcool, 68% des étudiants en consomment régulièrement. Autre problématique : « un étudiant sur 10 est concerné par la prise d’antidépresseurs, d’anxiolytiques ou de médicaments contre le stress ». Hadrien Le Roux, président de la Smerep regrette un « manque d’information des étudiants par les pouvoirs publics » sur ces sujets.

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