Mercredi 27 juillet, une messe a été célébrée en l’enceinte de la cathédrale Notre-Dame de Paris pour rendre hommage au père Hamel assassiné en Seine Maritime
C’était sur l’île Saint-Louis mercredi, en plein cœur de la capitale que François Hollande, ainsi que d’autres personnages politiques sont venus assister à l’homélie en l’honneur du Père Jacques Hamel, assassiné par des terroristes dans son église pendant son office.
Une messe d’hommage de haute sécurité pour le Père Hamel
L’homélie s’est déroulée mercredi au sein de la très sainte cathédrale Notre-Dame de Paris. La messe a été célébrée par le cardinal-archevêque de Paris André Vingt-Trois, qui a attendu le Président de la République sur le célèbre parvis de la cathédrale . De nombreux fidèles se sont réunis pour l’occasion. Des hommes d’Eglise, des représentants de toutes religions confondues, des touristes curieux et adulateurs, et bien évidemment des personnages politiques.
Tous se sont retrouvés dans un seul et unique but, s’unir, et rendre hommage au Père Jacques Hamel, lâchement assassiné par des islamistes mardi, alors qu’il célébrait l’office dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray. Les fidèles pouvaient assister à la cérémonie, mais devaient attendre patiemment et franchir trois barrages, ainsi que les diverses fouilles au corps pour entrer dans la cathédrale. Les mesures de sécurité étaient draconiennes, compte tenu du nombre de personnalités politiques, des membres de l’Eglise catholique, des fidèles, et des circonstances. Rien n’a été laissé au hasard. Tout était sous contrôle.
La messe s’est bien déroulée, pas de débordements signalés contrairement à Nice. Repris par nos confrères de l’Obs, une fidèle d’une cinquantaine d’années a témoigné « Je ne pensais qu’en France, un prêtre serait assassiné dans une église. Je suis venue honorer la mémoire du père jacques Hamel ». Mais, bizarrement, il n’y a pas eu de mots d’hommages au père Jacques Hamel.
Une homélie politisée, mais les Français ont applaudi le Président
Au début de la cérémonie, le cardinal a souhaité adresser un message « Je tiens à vous remercier des messages de sympathie que j’ai reçus après le crime de Saint-Etienne-du-Rouvray », repris par nos confrères de l’Obs. Depuis le conflit contre Daech, et les actes des islamistes, le cardinal André Vingt-Trois répète que « Dieu est un Dieu de vie et non, pas un Dieu de mort ».
Le cardinal André Vingt-Trois a tout de même été critiqué. Les clans politiques n’ont pas fait de dérapages, mais le cardinal lui, oui. Dans son discours relativement politisé, il a dénoncé les mœurs. « On ne contribue à la cohésion de la société et à la vitalité du lien social en développant un univers virtuel de polémiques et de violences verbales ». Il n’a pas ajouté « parole du Seigneur » mais voulait faire réfléchir les politiques présents. Ses allusions au mariage pour tous n’ont pas forcément été appréciées quand il a condamné une « légalisation des déviances ». Mais les fidèles n’ont pas souhaité relever, le but était de rendre hommage au père Jacques Hamel.
Pendant les prières, les caméras de KTO, la télévision catholique n’ont pas souhaité filmés les personnages politiques, afin de ne pas pointer du doigt les fidèles connaissant leurs prières ou ceux qui n’ont pas la foi. Humilité et discrétion avant tout dans la « Maison de Dieu ».
Pour clôturer la messe, après son discours de foi, le cardinal-archevêque André Vingt-Trois est sorti de la cathédrale aux côtés de François Hollande. Les deux hommes se sont retrouvés ensemble sur la nef, souriant avec humilité et espoirs, et se faisant la conversation. La foule a applaudit le président et le cardinal. Le conseiller aux affaires religieuses du Quai d’Orsay a fait remarquer que six ambassadeurs de pays musulmans ont assisté à la messe d’hommage du père Jacques Hamel.
Tags : François Hollande - Politique Société