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Religion : un musulman se convertit et devient prêtre

Religion : un musulman se converti et devient prêtre

Le père Paul-Elie est devenu prêtre dimanche 22 juin dans la région de Toulon, dans le Var. Nombreux ont été les fidèles qui y ont assistés.

Le père Paul-Elie a été ordonné prêtre lors d’une cérémonie dimanche près de Toulon dans le sud de la France. Les fidèles étaient nombreux à faire la queue pour recevoir sa bénédiction. Parmi eux, certains venaient de la Kabylie où le nouveau père est né. Anciennement membre d’une famille musulmane, Ali a épousé l’Eglise catholique pour devenir le père Paul-Elie. C’est dans son Algérie natale, au milieu des années 1990, qu’il a réalisé sa conversion religieuse, face au conflit civil entre l’armée et les islamistes.

Une autre voie spirituelle pour devenir un prêtre

Le père Paul-Elie s’est confié, racontant les cicatrices intérieures que lui a laissé la guerre civile. « C’est un cheminement, c’est le fruit d’une recherche. J’ai quitté l’islam en 1995, je me suis dit ‘je ne veux plus de ce Dieu qui a permis cela’, j’ai quitté l’islam pour ça ». Après avoir choisi de s’éloigner de l’Islam, Ali est resté athée pendant quatre ans. Il s’est caché dans son pays pour connaître le catholicisme et il dit avoir été séduit par cette religion. « J’ai été invité dans une église clandestine, on était obligés de vivre clandestinement, on était menacés, on se rencontrait et on s’est convertis clandestinement. J’ai dû quitter l’Algérie en 2006 après des menaces ». Un parcours du combattant, un combat personnel et spirituel pour s’accomplir et se trouver, Ali était prêt à tout, sa détermination.

Réfugié dans un séminaire du Var

Jugé comme un apostat, traité comme un paria dans son Algérie natale, il est vite persécuté. En quittant son pays en 2006, il trouve asile en Belgique, puis arrive en France. Il trouve refuge dans un séminaire du Var, où il démarre sa formation de prêtre en 2010. Il est allé à l’encontre de la doctrine, de ce que les radicaux et les islamistes prônaient et exigeait. Face à ces difficultés, le père a pu compter sur le soutien de sa famille, notamment de son père, professeur de français à la retraite. « Pour moi ça s’est plutôt bien passé parce que mon père nous a élevé dans le libre-arbitre. Quand on était petits, il ne voulait pas qu’on fasse la prière, il nous a dit ‘il faut que ce soit votre foi, pas une foi imposée’. C’est grâce au fait que mon père m’a poussé dans cette voie que j’ai cherché par moi-même. Ils sont fiers de moi, même s’ils sont tous restés musulmans, ils sont fiers que leur fils soit devenu chrétien et prêtre ». Ali n’était pas le premier musulman a abandonné l’Islam pour le christianisme.

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