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Primaire Les Républicains: la place des jeunes dans le programme de François Fillon

Cédric Rivet-Sow est le coordinateur national des jeunes pour la campagne de François Fillon. Il est venu nous expliquer la place des jeunes dans le programme de son candidat.

Université, orientation, emploi des jeunes… Cédric Rivet-Sow est le coordinateur national des jeunes pour la campagne de François Fillon. Il est revenu sur la place accordée à la jeunesse dans le programme du candidat pour la Primaire les Républicains.

Tous les candidats de la Primaire appelle à une accélération de l’autonomie des universités. Pour François Fillon aussi, mais l’Etat doit toujours avoir une présence
forte. Pourquoi ?

L’Etat doit garder une présence forte car cela reste le moyen privilégié des jeunes pour faire leurs études. L’autonomie des universités doit permettre aux établissements de mener à bien leurs propres projets. Améliorer les cours, faire intervenir les entreprises pour les intégrer dans le monde du travail. Mais l’Etat doit garder un oeil sur ces questions là parce que cela reste une question d’éducation.

Il est aussi de la question d’une évaluation des universités. Comment s’organiserait-elle ?

Oui. Cela permettra de différencier les universités au niveau de l’enseignement. Créer une petit sorte de concurrence entre les universités ne fera pas de mal. Cela permettrait de dynamiser l’enseignement et d’être à l’écoute des étudiants. Au final, ce classement créera une dynamique universitaire bénéfique pour les enseignants, les étudiants et les universités.

A contre-courant des autres principaux candidats, François Fillon souhaite mettre plus d’argent dans les universités. Pourquoi une telle divergence d’opinion ?

François Fillon veut que l’Etat donne de l’argent pour que les universités soient au plus proche des élèves. Donner cet argent permettra aux universités de créer leurs projets et de permettre aux étudiants de mieux s’adapter au marché de l’emploi pour que tout se passe pour le mieux à la sortie des études.

L’orientation est une partie clé du programme de François Fillon. Il souhaite une modification du baccalauréat. Pourquoi ?

La modification du baccalauréat, ça permettra d’accentuer l’orientation et la formation des plus jeunes sur les fondamentaux. Aujourd’hui on se retrouve au lycée avec la chance de rentrer ses voeux APB. Du coup certains se retrouvent sans formation au mois de septembre. Pourquoi ? Car on a une méconnaissance des cursus qui sont proposés. Il faut que les professionnels viennent présenter leurs métiers.

Vous n’avez pas peur de désacraliser le conseiller d’orientation? C’est pourtant une figure majeure de ces collèges et lycées.

Je pense que l’on doit revoir la formation et le conseiller d’orientation. Aujourd’hui, il faut que les conseillers d’orientation fassent le travail qui n’est pas fait pour voir ce que les jeunes veulent faire, pour les orienter au mieux. Il faut avant tout qu’ils soient en lien avec le monde de l’entreprise pour approfondir le projet des élèves.

Entreprise, formation… Cela signifie que vous voulez accentuer sur les filières technologiques ?

On veut augmenter les alternants et les effectifs dans les filières technologiques, mais pas forcément. Aujourd’hui, dans les universités des étudiants n’ont jamais fait de stage. On ne peut pas sortir d’un master sans avoir déjà fait un entretien ou un stage en entreprise. Il faut surtout ouvrir l’alternance pour ne plus qu’elle soit considérée comme une voie de garage qui n’est pas valorisante. Que tous les étudiants aient la possibilité de se former.

Comment peut-on faire pour que les entreprises soient attirées par l’embauche de ces néo-diplômés ?

Il faut surtout faciliter le travail des entreprises. Quand on voit la galère d’embaucher un alternant. Ce que propose François Fillon c’est exonérer les entreprises qui embauchent des jeunes. Il faut adapter les rythmes des cours aux entreprises. C’est ça qui incitera les entreprises à former des jeunes.

On est sur une question d’alternance et donc de formation. Mais une fois cette étape passée, comment pousser les entreprises à embaucher les jeunes en CDI ?

Je pense sincèrement qu’après ce passage de l’alternance, on a passé un ou deux ans dans la même entreprise. Quand on est formé, qu’on est intégré dans l’équipe de l’entreprise, si tout se passe bien, je ne vois pas pourquoi il y aurait un blocage sur l’embauche.

Pour conclure, il y a une tension entre les jeunes et le monde de l’entreprise aujourd’hui. Comment renouer le dialogue entre les deux ?

On renouera le dialogue en intégrant directement le monde de l’entreprise au monde de l’éducation. Cela permettra de casser les barrières. Ce sont les entreprises qui vont créer les emplois et ce sont les jeunes qui vont apporter un diagnostique plus frais par leurs études. Ce qui amènera un plus à l’entreprise et donc pourra évoluer. Il faut que les jeunes soient le moteur et que les entreprises suivent.

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