L'avortement, nouveau débat de la Primaire Les Républicains? C'est en tout cas ce que laisse penser les sorties de deux candidats depuis hier.
Alain Juppé était l’invité de la matinale d’Europe 1, mardi matin. Du coup, il a lancé la première salve sur l’avortement. « C’est une différence entre nous parce que moi je considère que c’est un droit fondamental », lancé le maire de Bordeaux. En position d’outsider dans la Primaire Les Républicains, Alain Juppé rappelle qu’un des soutiens de son concurrent est l’association Sens Commun. Un « mouvement politique aux idées extrêmement conservatrices et traditionalistes » proche de la Manif Pour Tous, a rappelé Alain Juppé.
Fillon contre l’avortement, mais pas pour le bien public
Du coup, c’est au tour de François Fillon de répondre. « Parmi les soutiens d’Alain Juppé, il y a Jean-Pierre Raffarin et Hervé Mariton qui étaient en première ligne à la Manif pour tous. Moi, je n’y ai jamais été », a lancé le favori de la Primaire Les Républicains le soir même. En déplacement à Viry-Châtillon, il a notamment souhaité répondre aux accusations sur sa position sur l’avortement.
« Est-ce qu’une seule fois j’ai pris une position contraire à l’avortement? Que la campagne reprenne sa dignité et qu’on cesse les polémiques qui sont inqualifiables et qui, franchement, abaissent le niveau », a déclaré l’ex-Premier ministre.
D’ailleurs François Fillon l’affirme, s’il avait été député à l’époque, il aurait voté pour le texte de Simone Veil. « Je sais faire la différence entre mes convictions personnelles, ma foi, et le bien public. La religion n’a pas à guider la vie de la République », a lancé François Fillon sur BFMTV. Il le martèle une nouvelle fois, la femme à le droit de disposer de son corps. Mais…
L’avortement, débat de la Primaire Les Républicains
En effet, les critiques d’Alain Juppé ne sont pas dénuées de sens. Il n’a pas attaqué son rival de la Primaire Les Républicains sur aucun fondement. Car François Fillon a déjà tenu des propos subjectifs sur l’avortement dans un livre. Le 22 juin dernier, lors d’une réunion publique dans les Yvelines, il a voulu modérer ses propos. Il avait alors déclaré: « Philosophiquement et compte tenu de ma foi personnelle, je ne peux pas approuver l’avortement » tout en déclarant que « ce que je voulais dire, c’est que c’est un droit sur lequel personne ne reviendra ».
Une chose est certaine, la Loi Veil est entrée en vigueur en France en 1975. Mais plus de 40 ans plus tard, elle semble faire encore débat dans la Primaire Les Républicains.
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