Ce mardi matin, à la veille du débat de l’entre-deux tour de la primaire, Manuel Valls accuse son concurrent d'ambiguïté sur la laïcité.
Les soutiens de Benoît Hamon sont fiers. Leur candidat a su imposer ses propres thématiques dans le débat de la primaire de la gauche. En parlant d son revenu universel d’abord.
Manuel Valls réclame une éclaircissement
Et en s’intéressant de près aux problématiques de la classe ouvrière et des classes moyennes, Benoît Hamon prend du recul sur les questions identitaires qui sont au coeur du discours de Manuel Valls.
Manuel Valls aimerait remettre au goût du jour les questions identitaires et la laïcité dans le débat de la primaire. L’ancien Premier ministre se lance donc à la reconquête du débat en accusant son adversaire d’entretenir l’ambiguïté autour des questions de la laïcité.
Ce mardi Manuel Valls reproche à Benoît Hamon de ne pas avoir de positions claires sur la laïcité. En effet, le candidat désigné de la gauche du PS s’est concentré sur un discours économique pour redonner confiance aux ouvriers.
C’est d’ailleurs ce qui lui a valu peut-être son score au premier tour de la primaire. Mais mercredi se tiendra le dernier débat de cette primaire qui doit aussi remettre à plat l’idéologie de la gauche socialiste d’aujourd’hui.
Manuel Valls s’attaque donc aux questions de la laïcité, qui divise aujourd’hui la gauche. En effet, dans ses positions sécuritaires, l’ancien Premier ministre défend une laïcité extrêmement dure avec les religions. En particulier la religion musulmane.
Malek Boutih s’oppose à cet islamo-gauchisme
Malek Boutih a décidé de se joindre à lui dans ses injonctions à Benoît Hamon d’éclaircir son discours. Dans un entretien à 20 Minutes, le député des Yvelines estime que Benoît Hamon défend ce qu’il appelle « une frange islamo-gauchiste ».
Comprenez que Benoît Hamon serait un allié des extrémistes islamistes. Ce qui pourrait expliquer notamment que le candidat à la primaire ait relativisé la portée de ce reportage de France 2 sur les cafés interdits aux femmes dans la banlieue parisienne de Sevran.
« C’est la première fois que j’entends un leader politique donner une justification à l’interdiction des femmes dans les cafés, en disant que ce serait une tradition ouvrière… »
Benoît Hamon et ses positions déclarées ou non
Benoît Hamon expliquait que ces mêmes cafés étaient désertés par les femmes au temps où les ouvriers y tenaient leurs quartiers. Pour Malek Boutih il s’agit de position floues dangereuses pour la laïcité.
« Ceux qui défendent la laïcité ont toujours un propos clair. Benoît Hamon, comme tous les Tartuffe, cultive une ambiguïté. […] Ils sont absorbés par des termes et des concepts importés par des islamistes. »
Pour le député socialiste, Benoît Hamon est sur une ligne non-républicaine parce qu’il défend des personnes qui ne sont pas républicaines. Il cite également des proches du candidat qui ont soutenu des initiatives ouvertement anti-Blancs.
Il s’agissait notamment d’ateliers à Paris 8 intitulés Paroles non-blanches. Ils avaient fait l’objet d’un édito dans Marianne et d’une question au gouvernement de Bernard Debré (LR).