Ce fut un weekend très chargé pour François Fillon. Le candidat de la droite a enchaîné les déclarations dans les médias pour répondre aux attaques.
François Fillon a décidément occupé tout l’espace médiatique de ce weekend. Dès samedi, ses équipes de campagnes démissionnent à tour de bras. Laissant le champion de la droite bien seul face aux attaques répétées des juges et des médias.
Démission à répétition
Samedi, on apprend également que le domicile du couple Fillon a été perquisitionné par la justice. Pour répondre à toutes ces attaques, François Fillon reprend du poil de la bête. Celui qu’on qualifiait pendant le primaire de calme et posé devient, en quelques jours, un monstre médiatique.
Epaulé par Anne Méaux, il soutient la manifestation de soutien qui est organisée dimanche. Il promet même une apparition pour encourager ses troupes, les dernières. Depuis le Trocadéro, il affirme une nouvelle fois qu’il « « ira jusqu’au bout ». Son discours, animé par la force de ses convictions, est acclamé par ses supporters qui entonnent une Marseillaise tonitruante.
Cafouillage médiatique et communication ratée
Le vrai malaise intervient plus tard dans la journée. Sur Twitter, on annonce que François Fillon annule sa venue tant attendue dans la matinale d’Europe 1 prévue le lundi. En revanche, il maintient son intervention dans le JT de 20 Heures de France 2.
Au total plus de 7 millions de téléspectateurs devant leurs postes de télévision ont attendu les nouvelles déclarations de François Fillon. Sans doute fatigué par le weekend éprouvant qu’il a vécu, François Fillon démarre une spectaculaire série d’erreurs de communication.
La pire, relevée par de nombreux internautes et qui a fait réagir la communautés : « je ne suis pas autiste ». L’intention de François Fillon est clairement de faire comprendre qu’il entend la rogne de l’électorat de droite, ainsi que celle de son ancienne équipe de campagne.
Mais la métaphore est mal choisie. Les internautes s’insurgent qu’une telle comparaison soit faite, par un ancien Premier ministre, sur une chaîne publique, en direct. Ils crient au scandale et au manque de respect.
D’autant que s’il entend les Français, François Fillon ne les écoute pas. Il décide de continuer sa campagne : « rien ne pourra m’en empêcher, » assure-t-il. Et certainement pas les médias. Qu’il accuse d’ailleurs, à tort, d’avoir fait circuler la rumeur du suicide de sa femme.
Se réunir pour réussir
Une rumeur inexistante à en croire les réactions de la communauté journalistique, qui n’en a pas trouvé la trace. Et même si cette rumeur existait, elle aurait été très vite démentie par l’interview de Penelope Fillon dans le JDD ce weekend. Elle y affirme soutenir la candidature de son mari et lui avoir demandé de ne pas renoncer.
Penelope Fillon était également présente, dimanche, au Trocadéro, aux côtés de son mari. Sur plusieurs photos on la voit même brandir un drapeau français à bout de bras.
Un symbole d’union qu’appel le candidat de la droite de ses voeux. Il a d’ailleurs annoncé qu’il allait reconstituer une équipe de campagne très rapidement. Certains élus ne l’entendent cependant pas de cette façon.
Ce lundi, un comité national LR est réuni pour discuter de la situation. Et Alain Juppé devrait faire une annonce très attendue en milieu de matinée.