Actualités
Partager sur

Présidentielle 2017: Nicolas Dupont-Aignan refuse qu’on le compare à Marine Le Pen

Présidentielle 2017: Nicolas Dupont-Aignan refuse qu’on le compare à Marine Le Pen

Nicolas Dupont-Aignan se décrit lui-même comme un candidat hors système. Mais pas question pour autant de le comparer à Marine Le Pen.

Le candidat de Debout La France était l’invité de L’Entretien Politique après le JT de 20 Heures sur France 2, mercredi soir. L’occasion pour lui de revenir sur son programme. Mais David Pujadas entendait bien parler de celui de Marine Le Pen.

Nicolas Dupont-Aignan pris au piège des comparaisons

En effet, dès le début de l’interview, David Pujadas demande à Nicolas Dupont-Aignan s’il se voit comme une alternative à la droite. Mais le candidat à la présidentielle aime se voir comme un candidat hors système, loin des clivages gauche-droite traditionnels. Il a donc répondu habilement.

« Non pas que pour la droite. La France ce sont tous les Français. »

Peut-être se sentait-il alors à l’abri de toute comparaison fortuite avec la droite de François Fillon et l’extrême droite de Marine Le Pen. Malheureusement pour lui, les équipes de France 2 avaient préparé leur réquisitoire. Il a pris la forme d’un montage vidéo dans lequel des déclarations de Marine Le Pen sont mises en parallèles avec des déclarations de Nicolas Dupont-Aignan.

On se rend alors compte que les deux candidats surfent sur les mêmes thématiques. Proposant les mêmes mesures. Et parfois même en utilisant les mêmes formules.

« Vous auriez pu faire le même reportage avec monsieur Montebourg ou monsieur Chevènement, » réplique alors Nicolas Dupont-Aignan.

Alors on a vérifié. Et il est vrai que sur les thématiques par exemple des travailleurs détachés, il reprend les mêmes propositions qu’Arnaud Montebourg à la primaire de la gauche.

Il veut, comme l’ancien candidat du Made in France, abroger les directives européennes sur les travailleurs détachés. Mais il veut également redonner la priorité de la commande publique aux PME françaises pour promouvoir le Made in France.

Il déplore par ailleurs la « volonté, toujours, d’assimiler mon patriotisme gaulliste à celui de Mme Le Pen ». Nicolas Dupont-Aignan précise par ailleurs que, oui, il a des points communs avec la candidate frontiste.

« Mais la manière dont je veux mettre en place ce souverainisme ne sera pas la même que celle de Mme Le Pen. »

Des similitudes, oui, mais pas que

Il remarque par ailleurs, que chez Debout la France, « il n’y a pas ce passé d’extrême droite ». Et quand David Pujadas renchérit en parlant de la théorie du grand remplacement, portée par une grande partie de l’extrême droite… et apparemment par le candidat de Debout la France aussi.

« Ce n’est pas ce que je dis. […] Notre travail, c’est d’assimiler ceux qui sont sur notre sol. »

« Je dis seulement que c’est cruel de continuer de faire venir des pauvres malheureux. Alors qu’on n’a pas les moyens de les intégrer, » explique-t-il en rappelant que dans son département, l’Essonne, il y a un fort taux de chômage.

Nicolas Dupont-Aignan conclut ensuite cette partie de l’interview en rappelant l’agacement des Français vis-à-vis des journalistes.

« Je crois que les Français en ont assez de ce que vous venez de faire. C’est-à-dire soit on est du Front National soit on est du système. »

Afficher +