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Présidentielle 2017: et si le deuxième tour se passait comme cela ?

Présidentielle 2017: et si le deuxième tour se passait comme cela ?

Et si c'était comme ça que se déroulait le second tour. Certain de sa victoire, Emmanuel Macron se rendrait compte que deux semaines... c'est long !

Il est 20h00… Emmanuel Macron regarde encore une nouvelle fois sa montre. Le 7 mai sera son heure de gloire. Selon les estimations, le candidat serait le vainqueur de la Présidentielle 2017. Bientôt, il sera accueilli aux portes de l’Elysée par son ancien mentor. Un homme qui l’a fait grimper au plus haut avant de le plaquer sans regret alors que le navire coulait. Il en rigole même, de voir un des frondeurs du PS payer les pots cassés de François Hollande.

C’est fait, le score s’affiche sur la télévision. Sans appel, 68% contre 32% pour Marine Le Pen. Emmanuel Macron est le nouveau chef d’Etat Français. Tandis qu’au fond des coulisses, le sol commence à trembler sous les hurlements des militants, ce dernier serre son équipe dans les bras. Fier, presque hautain, il va rejoindre la tribune où il laissera transparaître une fausse humilité travaillée.

Emmanuel Macron fait les comptes au lendemain du premier tour

Car tout n’avait pas si bien commencé que ça. Le 24 avril, encore enivré d’une victoire au premier tour et d’un dîner mondain bien copieux aux restaurant la Rotonde, le leader d’En Marche! fait les comptes. Un soutien de François Fillon… Mais ce ne sont pas réellement 19% que lui envoie le candidat déchu de la droite. Jean-Luc Mélenchon et le vote blanc ? Pas grave, de toute façon les Insoumis ne voteront pas Marine Le Pen.

Pas de doute possible, la victoire est là. A se demander si refuser le débat du second tour face à Marine Le Pen ne serait pas une idée lumineuse. Après tout, Jacques Chirac l’a bien fait. La tête dans les nuages et les pensées dirigées vers son avenir, Emmanuel Macron est déjà vainqueur.

La victoire assurée à la Présidentielle 2017 ? Vraiment ?

29 avril, l’écart se resserre. Le passage au restaurant rappelle un vague épisode du 6 mai 2007 dont la presse s’est emparée… Et pour la première fois, Emmanuel Macron a un pincement au coeur. Tant pis, c’est au débat que cela se règlera. Pas vraiment inquiété, c’est en position de favori qu’Emmanuel Macron se rend sur le plateau de télévision le 3 mai. De toute façon, même Marine Le Pen le sait. Elle a perdu. Même si l’écart s’est resserré ces derniers temps, le retard est beaucoup trop important. Et de toute façon, le FN ne réunit pas les Français.

Mais la bête blessée est d’autant plus agressive. Et le 4 mai, les médias s’inquiètent. La situation peut-elle s’inverser ? Les résultats pourraient-ils s’opposer à une victoire promise d’avance. D’ailleurs, tout le monde voyait Hillary Clinton première femme présidente des Etats-Unis. Ce sera peut-être la France qui aura sa première présidente ? Les mines sont de moins en moins souriantes au QG du candidat. Certains marchent toujours, mais à reculons. La peur s’installe.

Cinq ans de mandat en perspective

Le 6 mai, il est 10 heures quand Emmanuel Macron se rend au QG du Touquet pour glisser son bulletin dans l’urne. A seulement quelques kilomètres de là, à Hénin-Beaumont, Marine Le Pen fait la même chose. Le sourire aux lèvres, le bureau de vote de la candidate vient pourtant de subir de nouvelles railleries de militantes Femen. Mais bon, le service d’ordre est là pour calmer les esprits, même si CNews et BFMTV en rajoutent un peu.

De son côté, Emmanuel Macron revient sur Paris et trouve le trajet bien calme. Les alertes sur son téléphone s’enchaînent. Taux de participations, sécurité, débordements… Puis les premières estimations. Si, il va l’emporter, c’est presque mathématique. Mais le stress est là ! Oui, il va falloir prendre ses responsabilités et compter avec ses soutiens. Ils ont été nombreux d’ailleurs. Sincères ? Ça c’est une autre histoire… Malgré tout, ce sont cinq ans à prévoir pour un homme qui n’a même pas autant d’années d’expérience en politique.

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