77% des Français sont douteux sur la démocratie de la vie politique française. Pire, ils sont 18% à penser qu'un régime autoritaire est la solution.
C’est un sondage Ipsos-Sopra Steria pour Le Monde qui en dit long sur l’image que renvoie la politique française. En effet, cette enquête parue le lundi 7 novembre dans les colonnes du quotidien, l’Institut Montaigne et Sciences Po révèle que 77% des Français ne sont pas sûrs que la démocratie fonctionne. Ils pensent même que celle-ci se dégrade et fonctionne de moins en moins bien.
Dans cette enquête, ils sont 70% à estimer que les élections ne changent rien. Et ils sont près de 74% à être persuadés que les élus sont beaucoup trop corrompus. Certes la défiance de la démocratie de la politique française fait débat. Mais les chiffres dévoilés dans l’enquête sont incroyablement hauts. En effet, cela prouve que les trois-quarts des Français ne font plus confiance à la politique française.
La première alerte donnée en 2002
Premier point qui avait laissé un doute dans la tête des électeurs ? La première alerte de 2002. En effet, lors de cette élection présidentielle, Jean-Marie Le Pen avait atteint le second tour devant la Gauche. Certes, il s’agissait plus d’un vote contestataire que d’un vote de position ou d’opinion. Mais le message était clair, il faut que cela change.
Alors l’alliance des partis est engagée et tous se liguent contre le Front National. Le problème c’est que rien n’a changé. L’image renvoyée par le cataclysme de 2002 n’a fait que prendre conscience que les hommes politiques ne cherchaient que des portefeuilles et ne pas s’inquiéter des Français. Depuis, le FN est toujours là, mais à l’instar de 2002, si le FN passe au second tour 15 ans plus tard, ce ne sera pas un vote contestataire.
Une politique autoritaire préconisée par 18% des sondés
Mais ce qui est encore plus inquiétant dans cette enquête, c’est que 18% des sondés pensent qu’un « gouvernement autoritaire » serait la solution. Autrement dit, près d’un français sur cinq pensent que la dictature serait une solution à court terme pour régler les problèmes. Alors non, les sondés ne seraient pas pour un retour au totalitarisme. Mais ils seraient favorables à élire une personne sur un programme si celui-ci ne s’inquiétait pas des partis, syndicats ou partenaires sociaux.
En même temps, ils sont majoritairement tous opposés à l’article 49-3 donc… Reste à savoir ce qu’ils veulent vraiment.