Myriam El Khomri qui défendait encore il y a quelques mois l’utilisation du 49.3 a fait volte-face lors d’une interview ce mardi matin.
La ministre du Travail était l’invitée de LCP ce mardi matin où elle a répondu à une question sur le 49.3. En fin de semaine dernière Manuel Valls, candidat à la présidentielle, a fait la promesse de supprimer cet article de la Constitution.
– @MyriamElKhomri : « Le 49-3 ne répond plus aux attentes démocratiques de notre pays » #49al3 #PolMat pic.twitter.com/dsT0jKo1Cx
— LCP (@LCP) December 20, 2016
Myriam El Khomri défend Manuel Valls
Selon l’ancien Premier ministre, les Français ont conscience que ce dispositif est anti-démocratique. Le candidat tout juste déclaré à la présidentielle pense donc pouvoir gagner des voix en s’y opposant.
Seulement faut-il rappeler qu’il est le Premier ministre qui a usé par six fois de cet article qui passe outre la représentation nationale ? Il affirme que c’est parce qu’il « connaît les effets pervers » de cet article qu’il veut le supprimer.
Vivement critiqué pour cette sortie médiatique mal venue, Manuel Valls ne se rétracte pas.
En revanche, Myriam El Khomri ne peut ignorer la vive polémique qui a découlé de cette déclaration. Pourtant, la ministre du Travail n’hésite pas à se positionner en défaveur au 49.3 à son tour. C’était ce mardi matin, sur LCP.
« Le 49.3 ne répond plus aux attentes démocratiques du pays. »
Elle fait donc exactement la même erreur qu’a faite Manuel Valls la semaine dernière. En se positionnant contre le 49.3 Myriam El Khomri oublie que c’est cet article constitutionnel qui a permis à la loi qui porte son nom d’être adoptée. Et ce, par trois fois !
Elle se défend même de n’avoir pas voulu de cette situation. D’après ses propres mots, elle a vécu le 49.3 comme « une profonde blessure ». D’ailleurs elle soutient la décision de Manuel Valls.
« Je trouve ça sain que Manuel Valls ait tiré les enseignements de cet épisode qui a été une blessure profonde. »
Myriam El Khomri aimerait remettre la pédagogie de la loi au goût du jour. Elle estime que c’est ce qui a rendu son texte aussi impopulaire : parce qu’elle n’a pas pu le défendre sur le fond.
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