Marine Le Pen était l'invité de Patrick Cohen sur la matinale de France Inter. Après quelques déclarations, les journalistes ont décidé de vérifier les propos de la présidente FN. Prise en flagrant délit de mensonge, elle a décidé de quitter les lieux.
L’interview dans la matinale de France Inter ne s’est pas réellement bien passée pour la présidente du Front National, Marine Le Pen. Celle-ci, venue parler des attentats a demandé avec insistance la démission de plusieurs membres du gouvernement dont Manuel Valls (Premier ministre, Bernard Cazeneuve (ministre de l’Intérieur) et Christiane Taubira (ministre de la Justice). Si cette démission est le cheval de Troie de Marine Le Pen, qui ne semble pas vraiment respecter le principe de non-récupération politique des événements avec de telles déclarations, celle-ci insiste en déclarant: « s’ils avaient un peu d’honneur, un certain nombres de ministres auraient déposé leur démission, comme Madame Taubira par exemple ».
La présidente du Front National invente une information pour soutenir ses propos
Pour insister sur ses propos, Marine Le Pen s’est même appuyée sur une information: « encore hier, un islamiste s’est évadé de prison lors d’une autorisation de sortie ». Surprise dans la rédaction qui vérifie donc les propos de la présidente du parti d’extrême droite… Mais rien, aucune évasion n’a été signalée par les autorités dans la journée du mercredi 18 novembre. La dernière en date qui a été signalée date du début du mois d’octobre, soit presque un mois et demi, et dont celle-ci avait bien été transmise par l’AFP. Mais Marine Le Pen ne s’arrête pas et s’attaque à la ministre de Justice, Christiane Taubira, en reprenant les déclarations de la Garde des Sceaux dans une interview datant de février 2015.
Marine Le Pen déforme les propos de Taubira
La fameuse déclaration à 4:11
Dans cette interview, Marine Le Pen aurait entendu que la ministre de Justice ait déclaré « comprendre les jeunes qui partent en Syrie ». Stupeur une nouvelle fois, mais Patrick Cohen a malgré tout tenu à diffuser en direct l’interview en question, en déclarant à la présidente du Front National: « on pourra juger de la façon dont vous manipulez les déclarations des uns et des autres ». Pour Marine Le Pen, c’est la goutte de trop, surtout que dans l’interview, Christiane Taubira ne déclare pas comprendre les jeunes, mais qu’il faut comprendre les causes de leur départ afin de mieux les combattre. Accusant les journalistes et l’émission de France Inter d’être face un tribunal, Marine Le Pen a profité d’une coupure pub pour quitter le plateau, alors que les deux journalistes ont tout tenté pour la retenir.
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