Le FN marque une scission entre deux courants de pensée au sein de son propre parti autour de la loi travail. En effet, Marine Le Pen vient de faire retirer deux amendements proposés par ses parlementaires car ils étaient jugés trop libéraux...
C’est le journal Marianne qui révèle l’affaire au grand jour. En effet, alors que le débat sur la loi travail au sein des chambres parlementaires fait rage, le FN montre un fois de plus ses largesses face à un programme économique construit et défini par le parti. En effet, de nombreuses dissensions viennent émailler la sérénité du parti qui cherche plus à communiquer sur la sortie britannique de l’UE que sur la réforme sociale qui secoue la France depuis le mois de février 2016. Ce qu’a rapporté le magazine Marianne, c’est l’amendement proposé autour de la loi travail par deux élus frontistes, en la personne de David Racheline et Stéphane Ravier.
Les amendements autour de la loi travail proposés par le FN sont annulés
Ces projets d’amendements avaient la particularité de mettre en avant des mesures libérales comme le relèvement des seuils sociaux, l’encadrement de l’activité syndicale, la facilitation des accords d’entreprises ou la défiscalisation des heures supplémentaires… Mais s’ils sont passés à la trappe, c’est que cela va à contre courant de la ligne du programme économique de Marine Le Pen qui souhaite un retrait définitif de la loi travail. Ainsi, les deux amendements vont être tout simplement supprimer tout comme ceux de Marion Maréchal-Le Pen et de Gilbert Collard, eux aussi jugés comme trop libéraux…
Deux courants contradictoires au FN
Il semblerait que la ligne de défense du FN soit assez simple, voire même simpliste. Ceux-ci communiqueront probablement sur le fait qu’ils ne souhaitaient pas participer à une réforme de loi gouvernementale. Mais le problème de fond persiste. Car en effet, si Marine Le Pen s’était faite railler en 2012 sur son programme économique jugé instable et léger, il semble que la ligne directrice ne soit pas tenue par ses fidèles lieutenants des chambres parlementaires. Le FN serait même scindé en deux parties: une ligne libérale et une ligne plus sociale… Cependant, alors que Marine Le Pen, députée européenne, accuse l’UE de prendre un virage libérale qui laisse des milliers d’ouvriers au chômage, proposer des amendements de ce même type sur le projet de la loi travail qui mobilise des dizaines de milliers d’ouvriers français dans la rue… Ce n’est pas très logique pour un parti à la voix unique.
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