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Hongrie: le pays recrute des chasseurs de migrants

Hongrie: le pays recrute des chasseurs de migrants

En Hongrie, le Premier ministre cherche des volontaires pour devenir chasseurs de migrants... Mais est-ce vraiment utile ?

On savait pertinemment que Viktor Orban, le Premier ministre Hongrois, dérivait parmi les extrêmes. Et face à la crise des migrants, ses positions ont fait polémique. En effet, premier pays à fermer ses frontières, la Hongrie est très hostile envers cette population qui quitte sa terre natale pour avoir des jours meilleurs. Mais ce discours humaniste n’est pas du goût de Viktor Orban qui livre une guerre sans merci.

Au point que le Premier ministre de la Hongrie a décidé de lancer une vague de recrutement pour un nouveau type d’emploi… Celui de chasseur de migrants. Horrible ? Ce nouveau corps de police appelé officiellement « Chasseurs frontaliers » a été lancé en août 2016. A terme, cet escadron devrait accueillir 3 000 personnes supplémentaire dans le but de faire face à « la pression de l’immigration clandestine ». Le Parisien explique qu’actuellement, 10 000 personnes sont déjà en poste aux frontières.

Une formation pour les chasseurs de migrants

Pour leur formation, les volontaires sont formés pendant deux ans. Ils sont ensuite envoyés dans leur lieux d’affectation armés d’un spray au poivre, une matraque et surtout un revolver. Mihaly Varga, lieutenant-colonel chargé du recrutement, explique au Parisien les raisons de cette formation. « Des techniques d’arrestation aux cours de tir, en passant par les règlements de Schengen. On leur enseigne tout pour assurer la défense de la frontière, dans le respect de la loi », explique-t-il.

Il faut notamment expliquer que depuis 2015, passer la frontière hongroise illégalement est devenu un crime. Il est passible de trois ans de prison. Une mesure qui avait pour but de dissuader les migrants à passer par la Hongrie comme porte d’entrée dans l’espace Schengen. Et pour convaincre les jeunes de s’engager, le salaire est attractif, 700 euros, soit le double du salaire moyen en Hongrie. Malgré tout, les reporters du Parisien présents sur place empêche les journalistes de questionner les élèves sur leur formation.

Une opération coûteuse et inutile contre les migrants

Malgré tout, les seuls témoignages recueillis par les journalistes évoquent des personnes engagés pour l’argent, mais tenant un discours identique à celui de leur Premier ministre. A savoir : « on ne doit pas les accueillir. Ils sont incapables de s’intégrer à la culture européenne. Ils sont agressifs ». Malgré tout, ce déploiement a coûté la bagatelle de 900 millions d’euros à la Hongrie… une somme co,nsidérable quand on sait qu’une grande partie de ces chasseurs de migrants n’a jamais rencontrée le moindre migrant… D’autant que selon le ministère de l’Intérieur, depuis janvier 2017, seul deux migrants par jour passe la frontière. En 2015, il y en avait 3 000.

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