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François Fillon fait déjà peur à travers l’Allemagne pour ses positions

François Fillon fait déjà peur à travers l'Allemagne pour ses positions

François Fillon fait déjà craindre le pire en Allemagne et surtout à Angela Merkel. Notamment pour ses positions pro-russes.

La victoire de François Fillon a fait du bruit en Europe. En effet, comme le dise les instituts de sondage sur la présidentielle 2017, sa victoire soulagerait l’Allemagne. Stefani Weiss, analyste des questions européennes à la Fondation Bertelsmann, explique à l’AFP que « tout président français qui ne serait pas Marine Le Pen serait une bonne nouvelle pour le gouvernement allemand ».

Certains Français voient François Fillon comme le nouveau Tatcher. En Allemagne, il est perçu comme une version française de l’ancien chancelier Gerhard Schröder. Les promesses économiques de François Fillon sont d’ailleurs très appréciées au sein du gouvernement allemand. Mais Barbara Kunz, chercheuse au Comité d’études des relations franco-allemandes (Cerfa), explique tout de même qu’ « après, même si personne ne le dira, les Allemands auraient préféré Alain Juppé ». Pourquoi ? Car son profil était plus compatible avec celui d’Angela Merkel.

François Fillon est le soutien numéro un de Poutine en Europe

Car oui, une chose embête fortement l’Allemagne. Ce sont les divergences d’opinions diplomatiques entre Fillon et l’Allemagne. Notamment en ce qui concerne la Russie. En effet, François Fillon est un proche de Vladimir Poutine. Et il n’a pas manqué de le souligner lors du premier débat de la Primaire Les Républicains. François Fillon est donc pour la levée des sanctions européennes contre Moscou. Celles-ci ayant été adoptées à la suite de l’annexion de la Crimée. Il a aussi soutenu l’intervention de la Russie en Syrie.

Une position qui inquiète Angela Merkel qui voit déjà un rapprochement entre Donald Trump et Vladimir Poutine. La chancelière allemande plaide pour la fermeté à l’égard de Moscou sur l’Ukraine. Elle ne cesse d’ailleurs de pointer du doigt les bombardements russes sur la ville d’Alep. Ces attaques visent, non pas à éradiquer Daech, mais à garder Bachar Al-Assad au pouvoir.

Des relations Franco-allemandes qui pourraient être tendues

« Il ne s’agit pas seulement de l’Ukraine. Mais de savoir si l’Europe peut rester dans son ensemble un continent libre », a expliqué à l’AFP Norbert Röttgen, le président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des députés à Berlin. Selon lui, les sanctions à l’encontre de la Russie sont importantes. Elles sont « l’expression d’un refus uni de la position russe qui estime que c’est le plus fort qui a raison. Nous avons un désaccord de fond avec la Russie sur ce point. Et il nous faut manifestement parler de cela avec François Fillon », déclare-t-il.

La position russe n’est pas le seul point de discorde. Les quotas de migrants, la vision d’une Europe des États, un gouvernement de la zone euro… sont des points de divergence. En cas de victoire, les relations Franco-allemandes pourraient être plus que tendues. Notamment sur des négociations à l’échelle continentale.

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