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Nuit Debout: le bilan des débordements

Nuit Debout le bilan des débordements

Jeudi 28 avril avait lieu une grande mobilisation contre la Loi Travail. En lien avec Nuit Debout, ces manifestations ont été le théâtre d'affrontements.

Pour la quatrième fois en moins de deux mois, salariés, étudiants et lycéens ont manifesté jeudi 28 avril dans plusieurs villes de France contre le projet de Loi Travail de Myriam El Khomri. La mobilisation répondait à l’appel de sept syndicats (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl). Nuit Debout est toujours présent place de la République depuis le 31 mars, mais ce mouvement ne prend pas la place des manifestations. Selon les chiffres des autorités ce sont près de 170 000 personnes qui ont manifesté dans toute la France. Du côté de la CGT on parle de 500 000. Ces mobilisations devaient faire un point sur la détermination des opposants à la Loi Travail, elles ont malheureusement été le théâtre de nombreux affrontements. Des interpellations ont eu lieu lors de la manifestation et lors du rassemblement Nuit Debout.

24 personnes placées en garde à vue après la dispersion de Nuit Debout

Les policiers ont dispersé, dans la nuit du jeudi 28 au vendredi 29 avril, plusieurs centaines de personnes qui refusaient de quitter la place de la République à l’issue d’un nouveau rassemblement de Nuit Debout qui était autorisé jusqu’à minuit. Des affrontements ont éclaté, avec notamment des jets de projectiles sur les forces de l’ordre et des dégradations dans Paris. 27 personnes ont été interpellées et 24 placées en garde à vue a annoncé la préfecture de police.

Un policier hospitalisé en état d’urgence absolue

Des affrontements violents ont eu lieu dans plusieurs villes de France entre les manifestants et les forces de l’ordre. Notamment à Paris, Nantes et Rennes. Selon le ministère de l’Intérieur, il y a eu 124 interpellations dans la journée et que 24 policiers et gendarmes ont été blessés dont trois grièvement. Selon la préfecture de police de Paris, un policier a été hospitalisé en état d’urgence absolue après avoir reçu un pavé en pleine tête.

Les réactions après les affrontements

Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve a condamné ces débordements avec « la plus grande fermeté ». Le préfet de police Michel Cadot a quand à lui dénoncé des « groupes de casseurs très organisés » qui se sont livrés à des « exactions nombreuses » et à des « actes de violence inqualifiables ». Du côté de l’Unef, principal syndicat étudiant, William Martinet a dénoncé « un usage disproportionné de la force par la police » et « exigé » l’arrêt de l’utilisation des flashballs lors des manifestations contre la loi travail.

Crédit photo: AFP

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