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Loi travail: des coups de feu ont touché la permanence PS de Grenoble

Loi travail- des coups de feu ont touché la permanence PS de Grenoble

Les violences lors des manifestations contre la loi travail sont en train d'inquiéter fortement les autorités. En effet, hier se sont des coups de feu qui ont visé une permanence PS à Grenoble.

Une méthode de contestation de la loi travail inquiète énormément les députés PS. En effet, certains casseurs s’attaquent de plus en plus à la permanence des députés socialistes ou aux locaux du parti. Si pour le moment, il n’y avait eu que des dégradations partielles et matérielles des immeubles, la fédération de l’Isère à Grenoble a été visée par des tirs d’arme à feu dans la nuit de dimanche à lundi. Si les incidents se sont multipliés ce derniers temps dans les villes de Lille, Montpellier, Rouen, Dijon ou Gennevilliers, les incidents de Grenoble sont très inquiétants. Au Parisien.fr, le député du Nord Bernard Roman, explique qu’ « il y a deux types d’actions, celles des militants syndicaux qui collent par exemple leurs affiches sur nos façades, ce sont des méthodes incorrectes, mais je ne les confonds pas avec ce que font les casseurs ».

La manifestation contre la loi travail passe un cap dans la violence

Car la violence monte d’un cran. Si avant, les casseurs faisaient aussi preuve d’actes déplacés, ils semblent qu’autour du débat sur la loi travail, les tensions passent un cap malsain dans la violence. Si la nouvelle méthode est d’emmurer les permanence PS, au sein du parti au pouvoir, on s’inquiète de ne pas recevoir de soutien de la part des autres politiques pour les soutenir et condamner cette violence. Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste parle même d’un « climat digne des années 1930 qui n’émeut personne ». Il ajoute: « qu’on vienne mettre à sac des locaux de fédération, qu’on vienne maintenant tirer à balles… Faudra-t-il qu’il y ait un mort pour qu’on se dise que trop, c’est trop ? Je suis très surpris par le silence assourdissant, notamment des Républicains, comme s’ils considéraient que la violence à l’encontre des locaux d’un parti politique est quelque chose d’acceptable. »

Les élus s’inquiètent pour leur sécurité

Des attaques répétitives qui inquiètent fortement les élus PS. Si sur le terrain, Jean-Christophe Cambadélis a assuré que des poursuites seraient engagées contre les auteurs des coups de feu, la répétition des violences fait que les élus locaux sont pessimistes sur un changement radicale de situation. « On peut être opposé à la loi Travail sans inventer n’importe quoi dans les discours et sans faire pression de cette façon sur les élus, en dégradant leurs bureaux ou en procédant à de l’intimidation physique », rappelle Christophe Borgel, député de la Haute-Garonne qui a été muré dans sa permanence par des manifestants contre la loi travail mardi dernier.

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