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Seine-et-Marne: jugé pour avoir tué son fils en l’enfermant dans un lave-linge

Seine-et-Marne: jugé pour avoir tué son fils en l'enfermant dans un lave-linge

Christophe Champenois sera présenté demain aux assises de Seine-et-Marne pour le meurtre de son fils de trois ans. Il l'avait enfermé dans un lave-linge. en guise de punition...

A partir de mardi, le père du petit Bastien sera jugé devant les assises de Seine-et-Marne, aux côtés de son ex-femme qui clame son innocence. Il est accusé d’avoir tué le petit enfant de trois ans en l’enfermant dans un lave-linge qu’il avait mis en marche.

« Désarticulé comme un jouet »

Les faits tragiques se sont déroulés le 28 novembre 2011. Christophe Champenois, le père de Bastien, âgé de 33 ans à l’époque, avait été mis en examen et écroué. Il était accusé d’avoir infligé une punition infâme à son fils qui avait eu « un mauvais comportement à l’école ». Il l’avait alors enfermé dans un lave-linge, qu’il avait mis en marche. C’est la voisine de l’appartement du dessous, à Germiny-l’Evêque, qui avait trouvé l’enfant « gélé, tout nu, tout blanc, désarticulé, pratiquement comme un jouet ». Pendant ce temps, Charlène Cotte, sa mère, tentait de réanimer son fils, en vain.

L’homme avait tout d’abord nié les faits en expliquant que le petit Bastien était tombé dans les escaliers. L’avocat du père, Jean-Christophe Ramadier, a expliqué qu’il a aujourd’hui « des difficultés à se souvenir précisément de ce qui s’est passé lors de cette soirée ». Au cours de l’instruction, les parents se sont rejetés l’un l’autre la faute, alors que leur fille aînée, désormais âgée de 9 ans, a été placée.

La mère également devant les assises

D’abord mise en examen pour « non-empêchement de commission d’un crime » et « non-assistance à personne en danger », Charlène Cotte, qui est sortie de prison en novembre 2014, est finalement renvoyée devant les assises pour « complicité de meurtre et violence ». « Le procès sera très douloureux pour elle, car non seulement elle aimait son fils, qui est mort dans des conditions atroces, mais en plus elle est poursuivie pour complicité, alors qu’elle n’est complice de rien », a déclaré son avocate Linda Zaoui-Ifergan à l’AFP. Cette femme battue, qui était terrorisée par son compagnon, « n’a jamais participé à la maltraitance » dont son fils a été victime. Le lundi suivant le drame, elle avait même rendez-vous avec les services sociaux car elle s’était résolue à accepter un placement, a-t-elle affirmé.

Depuis 2006, la famille était suivie par les services sociaux car elle était en grande difficulté sociale et psychologique. Leur responsabilité sera aussi engagée lors du procès. L’instruction a permis d’établir que le garçonnet était régulièrement puni par son père, qui avait notamment l’habitude de l’enfermer dans un placard. Ce dernier, atteint d’une tumeur au cerveau depuis de nombreuses années, a subi une expertise psychologique. Le verdict est attendu vendredi soir.

 

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