Il est presque devenu un mythe, le porte-avions Charles de Gaulle ouvre ses portes à certains journalistes pour suivre en direct son intervention contre Daech.
En riposte aux attentats du vendredi 13 novembre à Paris, le président François Hollande a décidé d’intensifier ses frappes contre l’Etat Islamique. Il a donc engagé le porte-avions français Charles de Gaulle pour apporter un soutien aux avions de l’armée française déjà situé en Jordanie et en Arabie Saoudite. Accompagné de 1 900 marins, pilotes et mécaniciens, le porte-avions va multiplier par trois la force de frappe de l’armée sur les positions stratégiques de l’Etat Islamique. Sur le pont, 18 avions de chasse sont prêts à frapper, 18 Rafales et 8 Super Etendard sont devenus la force de frappe française la plus importante pour lutter contre Daech dans la région.
Un porte-avions digne d’une ville flottante
La Journaliste de l’AFP, Anne-Christine Poujoulat, a pu assister sous invitation, à l’opération en cours au large des côtes libanaises. Après un voyage d’une semaine entière au rythme de 1000 kilomètres par jour, le seul porte-avions à réaction nucléaire en Europe, atteint sa destination prévue pour l’opération Chammal. Parmi les 2000 personnes présentent à bord, seuls 700 sont présents pour assurer les décollages-atterrissages et la maintenance des avions. Car le reste de l’équipage s’attèle à la maintenance du porte-avions, des missiles et de la vie à bord, car il s’agit d’une véritable ville flottante.
Le porte-avions a permis de multiplier les frappes
Les frappes françaises provenant du porte-avions sont de plus en plus nombreuses. Si les avions présents sur le territoire des pays alliés, au nombre de six, avaient déjà commencé le bombardement de l’Etat Islamique depuis le lendemain des attentats, la présence du Charles de Gaulle permet de cibler plus de zones d’attaque et d’augmenter la puissance de feu. Alors que les premières frappes se déroulaient aux alentours de la ville de Raqqa, le porte-avions a aussi permis d’atteindre la zone qu’occupe Daech en Irak.
Crédits photo : Anne-Christine Poujoulat pour l’AFP