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Migrants: les CRS français au cœur d’une polémique sur l’utilisation abusive de gaz lacrymogènes

Migrants: les CRS français au cœur d'une polémique sur l'utilisation abusive de gaz lacrymogènes

De multiples vidéos provenant de camps de migrants à Calais sont à charge de la police française. Celle-ci emploierait les gaz lacrymogènes de manière abusives et illégales.

France 24 a dévoilé de nombreux témoignages et vidéos montrant les réactions des forces de l’ordre face aux afflux de migrants de Calais. Si la situation est très tendue, l’emploi massif de gaz lacrymogènes par les CRS est de plus en plus controversé. Les activistes présents sur places et d’autres témoins ont dénoncé les méthodes employées par la police française. Un des migrants d’origine palestinienne contacté par France 24 est conscient des troubles et trouve l’emploi de ses gaz anti-émeutes abusif. Il reconnaît cependant que « dans certains groupes de migrants, certains cherchent volontairement l’affrontement ».

De multiples vidéos montrent les manifestations de Migrants

C’est l’association « Calais Migrant Solidarity » ou autrement nommée « No Borders » qui dévoile les vidéos publiées sur son site le 12 octobre dernier. Au cœur de la vidéo, on y voit des policiers lançant de nombreuses grenades lacrymogènes du haut d’un pont qui surplombe l’autoroute. Si ces réfugiés ne représentent aucune menace, ce n’est pas tout le temps le cas, et les forces de l’ordre sont soumises à de rudes pressions. Un responsable de la police contacté par les Observateurs de France 24 a avoué que l’usage des gaz est fréquent, mais « il y avait 80 CRS en face de 300 migrants. Le gaz lacrymogène est un palliatif pour éviter les affrontements ». D’ailleurs d’autres vidéos montrent des jets de pierres contre ces policiers.

La fatigue et la peur des CRS au cœur du sujet

Un rapport du 6 octobre dernier publié par le Défenseur des droits, une autorité indépendante établie par l’Etat et présidée par Jacques Toubon, parle de ces usages abusifs de gaz à l’encontre des migrants:« Nul ne peut occulter l’existence de violences commises à l’encontre des migrants présents à Calais, et plus particulièrement à l’aide de gaz lacrymogène. Pour cette raison, le Défenseur des droits, (…) recommande que le cadre d’emploi des moyens lacrymogènes soit rappelé aux forces de l’ordre amenées à intervenir dans le Calaisis, afin qu’elles fassent un usage nécessaire et proportionné de ces armes – dont l’utilisation ne saurait être banalisée à raison du caractère répétitif de leurs missions », explique le rapport qui a été dévoilé par France 24.

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