Kouider B, 56 ans, a été présenté devant les juges du tribunal correctionnel d'Albi pour des faits de violences avec arme ainsi que pour la diffusion d'une sextape avec son ex-compagne qu'il a ensuite diffusé sur Facebook.
L’accusé s’appelle Kouider B, il a 56 ans et a été condamné à 12 mois de prison. La raison de cette incarcération remonte aux faits du 7 août dernier, quand l’homme a menacé son ex-compagne avec un pistolet factice en l’obligeant à monter dans son fourgon. Il a aussi diffusé une vidéo de leurs ébats sexuels sur Internet.
Il aurait menacé le jeune couple avec une arme factice
Le 7 août, en fin d’après-midi à Carmaux, il coince la voiture de son ex avec sa camionnette alors qu’elle s’apprête à partir en vacances avec son nouveau compagnon. Kouider, qui a six condamnations à son actif pour des violences sur conjoint, dégradations, vol, enlèvement et séquestration, sort un pistolet et le pointe sur le couple, rapporte La Dépêche.« Il semblait déterminé et m’a dit qu’il tirerait si je ne montais pas dans son fourgon », déclare la victime aux policiers. Le prévenu, qui ne comprenait pas pourquoi elle avait déposé plainte pour viol au mois de juin, souhaitait que son ex-femme s’explique. Face à cette situation , le nouveau compagnon de la femme a essayé de le calmer avant de le ceinturer. L’homme a ensuite pris la poudre d’escampette au volant de son fourgon où se trouvait un autre individu.
Au tribunal correctionnel d’Albi, où il est jugé, son avocate, Me Cécile Bordes-Escaich, apporte des précisions sur ses débordements: « Il a eu une liaison avec elle puis une relation sexuelle. Et puis il y a eu cette plainte pour viol, classée sans suite. La rumeur a fait de lui un violeur. Il était en colère, malheureux et jaloux. Dans cette vidéo diffusée sur Facebook, il a voulu montrer qu’elle n’avait pas été violée. C’est vrai qu’il a eu une réaction inappropriée par la suite ».
L’arme dans une poubelle
L’homme a finalement été interpellé à Albi et placé en garde à vue. Il s’est débarrassé de son arme en la jetant dans une poubelle, un pistolet à billes réplique exacte d’une arme de poing. Cependant, il assure: « Je ne l’ai pas pointée sur eux, je maintiens ce que j’ai dit, cette plainte m’a choqué, elle m’a rendu malade. La vidéo ? J’étais énervé, j’ai fait ça sans réfléchir ».
L’expertise psychiatrique réalisée révèle des symptômes psychotiques qui auraient, selon l’expert, altéré son discernement. « Il a fait preuve d’un comportement harcelant et obsessionnel. Il la suivait depuis le mois de juin, il connaissait ses habitudes. Il n’a jamais révélé que son arme n’était qu’une réplique ! » lance Me Céline Lavau, partie civile pour le couple agressé.
12 mois de prison dont 3 mois avec sursis et mise à l’épreuve, obligation de soins et interdiction d’entrer en contact avec la victime ont été requis contre l’accusé. Il devra également régler 1 000 euros de dommages et intérêts au compagnon de son ex.