Un père de famille qui a perdu son fils dans une fusillade a écrit une ultime lettre pour remercier la justice d'avoir fait son travail. Un geste incroyable sans haine ni volonté de vengeance face aux assassins de son fils.
Ce père de famille a perdu son fils, tué le 25 août 2012. Bien qu’il sait que ces blessures ne se refermeront jamais, l’homme continue d’entretenir la mémoire de son fils et a publié une lettre pour remercier tout ceux qui l’ont soutenu pour découvrir la vérité sur l’histoire sordide dans laquelle son fils a perdu la vie. Seulement quelques jours après le verdit de la justice qui a vu l’auteur du meurtre écoper de 20 ans de prison et son complice de cinq ans fermes, ce père meurtri a pris la plume et dans un message sans aucune haine ni volonté de vengeance, il a remercier « cette justice qui sait rendre justice ». Un simple merci qui en dit long sur le personnage et le respect de cet homme face à ceux, qui, chaque jour subissent railleries et injures dans les tribunaux pour donner la justice.
Un témoignage de courage et de remerciements profonds
Dans sa lettre de remerciements, l’homme insiste sur le travail efficace des enquêteurs de la Bac, des jurés, des avocats de la partie civile, des avocats de la défense, de l’avocat général, des magistrats et du président de la Cour d’assises qui, selon lui, permettent de « faire comprendre aux délinquants, petits et grands qu’ils ne sont pas au-dessus des lois et qu’ils ne peuvent pas terroriser une population quelle qu’elle soit d’une manière ou d’une autre sans qu’un jour ils soient obligés de rendre des comptes à la justice et devant la justice ». Un ultime témoignage plein de courage pour cet ingénieur en construction industrielle de 56 ans aujourd’hui au chômage.
Un véritable geste de bonté pour la justice française
Son fils avait été tué alors qu’après sa sortie de prison, il avait tout fait pour se réintégrer à la société. Mais son passé a su le rattraper. Dans les extraits de la lettre publiés par le journal local de la région de Marseille, La Provence, l’homme explique sur l’affaire que « tout semble évoquer un guet-apens à la suite d’une bagarre en détention où il avait pris le dessus. On est dans la jalousie, la vengeance, même si l’accusé a toujours plaidé non-coupable ». Mais plein de dignité et de valeur, il décide de rendre hommage à la justice française et à ceux qui la rendent. Son propos « face aux individus qui croient pouvoir narguer à volonté tous les hommes de bonne volonté qui ont pour vocation l’ordre et la justice » restera donc un geste d’une grande bonté à la suite d’un drame dont il ne se relèvera probablement jamais totalement.
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