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Hongrie: un mur pour empêcher les migrants d’entrer dans le pays

cloture anti-migrants en Hongrie

En Hongrie, l’extrême droite a proposé de construire un mur de barbelées pour empêcher les migrants de traverser la frontière serbe.

Le gouvernement hongrois, sous la direction du Premier ministre conservateur Viktor Orbàn, n’arrive plus à faire face à l’afflux de migrants sur son territoire. Et dans un pays qui a créé la controverse par de multiples réformes à caractère xénophobe il y a quelques mois, cette nouveauté ne passe pas. Au total se sont près de 140 000 migrants qui ont traversé les frontières hongroises, principalement en provenance de Syrie, d’Afghanistan, d’Irak, du Pakistan ou même d’Afrique de l’Est. Alors pour pallier à ce problème, Viktor Orbàn a trouvé une solution extrêmement controversée, la fabrication d’une clôture en barbelées de 175 kilomètres, érigée le long de la frontière entre la Serbie et la Hongrie. Ce n’est pas le premier pays à faire ça. La Bulgarie, la Grèce et l’Espagne font eux aussi partis des pays à mettre en place un tel dispositif.

clôture anti migtans 2

Une idée soumise par l’extrême droite de Hongrie

Ce « mur de barbelées » est situé dans la commune d’ Asotthalom, dans le sud du pays. Cette bourgade de 4000 habitants n’est située qu’à huit heures de marche de la principale ville du nord de la Serbie, Subotica. Une proximité qui fait que des centaines de migrants, qui avaient fait étape dans le pays de l’ex-Yougoslavie, tentent maintenant de rejoindre pour rentrer dans l’Union Européenne. C’est donc de ce village qu’est venu l’idée d’une clôture, grâce à un personnage bien connu en politique hongroise, Laszlo Toroczkai. Cet homme est un ancien activiste d’extrême droite, père de famille et maire d’Ásotthalom, réélu en 2014. Cette idée n’a pourtant été mise en application que récemment après l’autorisation de Viktor Orbàn, le Premier ministre, de la mise en exécution de ce procédé.

Les migrants continuent d’arriver en masse

Selon le gouvernement, il ne s’agit que d’une « clôture temporaire de sécurité ». Constitué de trois rangées de fils barbelés haut d’un mètre cinquante, le « mur » devrait être finit à la fin du mois d’août 2015. Mais les migrants continuent de venir de plus en plus nombreux. Un des habitants de la région, engagé dans un groupe de soutien aux migrants, Migszol Szeged, explique que « des migrants nous on dit que la parade consiste à s’enrubanner le bras de couche-culotte pour mieux ouvrir la voie. On a aussi entendu parler de couverture  ». Une affluence de plus en plus nombreuse qui a même donné l’idée à Viktor Orbàn de légiférer pour pénaliser le passage illégal des frontières, qui devient désormais passible de trois à quatre ans de prison. Une solution ironique pour un pays qui, durant près de 50 ans, a vécu reclus, du côté est du rideau de fer soviétique.

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